Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
KigaliSamedi 16 Juillet 2016 - 15:00 Tout indique que le Sommet qui se tient aujourd'hui dans la capitale de notre pays frère le Rwanda restera dans les annales comme un tournant de la longue et tumultueuse histoire de l'Afrique. Avant même, en effet, que les chefs d'Etat de l'Union Africaine débutent leurs échanges ce matin, l'on sait que sur un point au moins ils proclameront leur accord à la face du monde : celui de l'affirmation du continent comme un espace en mutation qui prend ses destinées en main, qui n'a pas de leçons à recevoir des puissances étrangères, qui entend désormais conjuguer ses efforts pour résoudre les multiples problèmes auxquels il se trouve confronté. Très symbolique de ce tournant sera la guerre que les dirigeants de l'Union Africaine déclareront dans le proche avenir aux entreprises criminelles qui s'enrichissent sur le trafic de faux médicaments et menacent en toute impunité la santé des populations africaines. Lancée par le président Denis Sassou N'Guesso, qui expose dans ce numéro des Dépêches de Brazzaville la gravité du problème et qui dit vouloir placer le Congo en première ligne pour la mener, cette action a toutes les chances d'être approuvée et soutenue par les hommes d'Etat présents à Kigali. Comme la lutte menée depuis des années pour la protection de l'environnement, elle protègera les peuples contre un danger dont la gravité croît de jour en jour. Ce qui ressortira à coup sûr du Sommet de Kigali est le fait que les Africains sont suffisamment organisés et confiants dans leur capacité d'action pour ne pas laisser à d'autres le soin de relever les défis qui leur sont lancés depuis l'extérieur. Alors que les grandes puissances prennent enfin la mesure du rôle que l'Afrique jouera demain dans la gouvernance mondiale et s'apprêtent à lui faire bon gré mal gré une place à sa dimension dans les institutions clés de cette même gouvernance, une telle affirmation aura des conséquences dans de multiples domaines. Elle ouvrira la porte à des formes de coopération inédites dont la mise en œuvre contribuera de façon décisive à l'émergence du continent. Nous sommes fiers, nous Congolais, que la plus haute autorité de notre pays joue un rôle éminent dans l'écriture de cette nouvelle page de notre Histoire commune.
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