Coup de cœur de la médiathèque : Quatre romans destinés aux lecteurs

Retour de service de John le Carré : 25^e et dernier roman de l’auteur paru aux éditions Seuil en mai 2020, le roman qui compte 336 pages, livre un portrait du monde que nous habitons, glaçant, délicatement satirique et porté de bout en bout par une tension constante. À quarante-sept ans, Nat, vétéran des services de renseignement britanniques, est de retour à Londres auprès de Prue, son épouse et alliée inconditionnelle. Il pressent que ses jours comme agent de terrain sont comptés. Mais avec la menace grandissante venue de Moscou, le service lui offre une dernière mission : diriger le Refuge, une sous-station du département Russie où végète une clique d’espions décatis. À l’exception de Florence, jeune et brillante recrue, qui surveille de près les agissements suspects d’un oligarque ukrainien. Nat n’est pas seulement un agent secret. C'est aussi un joueur de badminton passionné. Tous les lundis soir dans son club, il affronte un certain Ed, grand gaillard déconcertant et impétueux, qui a la moitié de son âge. Ed déteste le Brexit, déteste Trump et déteste son travail obscur. Et c’est Ed, le plus inattendu de tous qui, mû par la colère et l’urgence, va déclencher un mécanisme irréversible et entraîner avec lui Prue, Florence et Nat dans un piège infernal.

John le Carré, né en 1931, a étudié aux universités de Berne et d’Oxford. Il a enseigné à Eton, et a travaillé brièvement pour les services de renseignement britanniques durant la guerre froide. Pendant six décennies, il s’est consacré à l’écriture. Il est décédé en 2020 à l’âge de 89 ans.

Justice Indienne de David Heska Wanbli Weiden (2021) : C'est un roman noir qui nous plonge de plain- pied dans la vie d'une réserve indienne de Rosebud, dans le Dakota du Sud (Etats-Unis) où le système légal américain refuse d’enquêter sur la plupart des crimes et la police tribale dispose de peu de moyens. Aussi les pires abus restent-ils impunis. C’est là qu’intervient Virgil wounded Horse, justicier autoproclamé qui loue ses gros bras pour quelques billets. En réalité, il prend ses missions à cœur et distille une violence réfléchie pour venger les plus défavorisés. L’ouvrage de 416 pages a été édité par la maison  Gallmeister.

Mwana Okwèmet ou le Fétiche et le Destin de François Ondai Akiera (2022): met en exergue les contradictions d’une société esclavagiste africaine à l’entrée du 20e siècle, à savoir la résistance des peuples Mbochi et Bangagoulou, leur refus de l’asservissement imposé par les colons et sur les conséquences qui en découlent. A Bèlet, au pays de l’Alima, les augures sont favorables. Lembo’o accouchera d’une fille qui vivra cent ans. L’enfant naît sous la protection d’Okwèmet, un redoutable fétiche. Elle sera Mwana Okwèmet l’enfant du fétiche.

Le puzzle de la restauration d’Aichatou Djibrilia Bopaka (2021): comme l’indique l’auteur,  c'est une sorte de réconciliation avec soi afin de changer son histoire. Les mots permettent de panser les blessures intérieures et de nous remettre des maux qui nous rongent au fil du temps, voire empoisonnent notre existence. Ainsi, pour faire une catharsis de l’âme, descendre au plus profond de soi et faire une rétrospection sur le passé et extirper ces maux. L’ouvrage de 170 pages est disponible sur Amazon.