Disparition : dernier hommage de la nation au général Claude Emmanuel Eta-Onka

Jeudi 16 Janvier 2025 - 17:39

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Les corps constitués nationaux à la tête desquels le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, ont rendu le 16 janvier au Palais des congrès de Brazzaville un dernier hommage à l’ancien ministre et chef d’état-major général des Forces armées congolaises (FAC), le général de brigade Claude Emmanuel Eta-Onka.

Décédé le 25 décembre 2024 à l’hôpital militaire Pierre-Mobengo de Brazzaville à l’âge de 78 ans, le général Claude Emmanuel Eta-Onka sera inhumé le 17 janvier à Akana (district de Lékana), dans le département des Plateaux. Le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, a déposé une gerbe de fleurs avant de se recueillir devant le corps sans vie de l’illustre disparu.

Né le 23 mars 1946 à Akana, il a fait ses études primaires à Lagué, sanctionnées par l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires, avant de s’admettre au concours d’entrée à l’Ecole militaire, enfants de troupe de Brazzaville. Le ministre du Contrôle d’Etat, de la Qualité du service public et de la Lutte contre les antivaleurs, Gilbert Mokoki, a rappelé, dans son éloge funèbre, que Claude Emmanuel Eta-Onka a été un élève assidu, passionné, discipliné, aussi bien à l’aise dans les sciences que dans la littérature.

Dressant le portrait de l’ancien chef d’état-major général des FAC, Gilbert Mokoki a retenu quatre traits majeurs de son personnage : l’homme, l’écrivain, le sportif et l’officier. « Comme sportif, Claude Emmanuel est une âme bien née dont la valeur n’attend point le nombre d’années. Dès sa tendre adolescence, à l’école militaire, Eta-Onka intègre les sélections nationales de handball et de basketball entre 1963 et 1968. Il sera au sommet de la gloire sportive du Congo qui abrite les premiers Jeux africains en 1965 », a-t-il rappelé.

En sa qualité d’écrivain, l’illustre disparu est un poète, nouvelliste, essayiste et romancier, avec une douzaine d’ouvrages. De l’école militaire à l’Académie militaire, en passant par les centres d’instruction de Makola, de Mansimou et de Mbounda, le général Claude Emmanuel Eta-Onka a énormément contribué à la formation au sein des FAC. « A travers son long parcours, semé de grandeur et de certitudes militaires, la vie de Claude Emmanuel Eta-Onka n’a été qu’un engagement intense et ininterrompue… Il s’en est allé comme il a vécu, simple et humble, serviable, sachant écouter et tourner son attention vers les autres, des plus anciens aux plus jeunes », a témoigné Gilbert Mokoki.

Paraphrasant Pascal, il a rappelé que le général Claude Emmanuel Eta-Onka avait atteint les limites de la science où arrivent les grandes âmes. Car, tout au long de sa carrière, il a donné l’exemple de loyauté et de fidélité à la République, de l’intégrité morale et de la rigueur personnelle, du culte de l’effort, de l’effort persévérant. Bref, de l’endurance. « Tous les jeunes savaient qu’un ancien vivait parmi eux dont un engagement était capable de servir d’exemple et dont les idées étaient en quelque sorte un cerveau consultant de la science militaire… », a-t-il poursuivi dans son oraison funèbre.

Ancien enfant de troupe, le général Claude Emmanuel Eta-Onka laisse plusieurs enfants. « A l’officier général qui s’en va, lorsque l’éclairant de tes frères et sœurs d’armes sonnera à cet adieu, veille apporter à ceux qui t’ont précédé l’assurance que la nation que tu as tant aimée et chantée, représentée ici au plus haut niveau de l’Etat et dans toute sa diversité, se porte bien. Le dernier garde-à-vous de tes compagnons d’armes, cette posthume martiale, qui résumait toute ta conception du soldat, témoignera de la reconnaissance de la patrie. Pour nous tes cadets, à qui tu étais tant attaché, nous te faisons la promesse de perpétuer la mémoire et l’élan que tu nous as légués et que nous transmettons aux jeunes », a conclu Gilbert Mokoki.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Denis Sassou N’Guesso s’inclinant devant la mémoire de Claude Eta-Onka/DR

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