Niari : un Escadron de sécurité routière mis en place à Dolisie

Dans cette optique, le général de brigade, commandant de la gendarmerie nationale, Paul Victor Moigny, a procédé ce 24 septembre à Dolisie, au lancement officiel de l’Escadron de sécurité routière. Celui-ci poursuit un double objectif : la lutte contre la délinquance routière et la mise en place de tous les jalons nécessaires pour conjurer ce mal. « Pour nous, cette manifestation n’est pas seulement à caractère opérationnel ; elle l’est aussi à caractère politique et social. Politique parce qu’il y a le message du gouvernement à l’endroit des populations, des usagers de la route et de nous autres qui assurons le service de sécurité routière. Nous nous faisons le relais du message du gouvernement pour que l’insécurité routière baisse. Social parce qu’il y a un ensemble de personnes qui n’ont pas forcément le comportement souhaité sur les routes », a indiqué le commandant de région de gendarmerie du Niari, le colonel Christian Samuel Nsansa.

Au regard du constat fait par la conférence africaine sur la sécurité routière, il importe que les autorités nationales intéressées par ces questions, se mettent en action afin de combattre ce fléau qui évolue de façon inquiétante dans la quasi majorité des pays africains. Plusieurs initiatives peuvent être envisagées sur le plan interne à savoir : renforcer la réglementation dans le domaine de la sécurité routière ; mettre en œuvre des plans nationaux de lutte contre l’insécurité routière ; mettre en place un fichier des routes les plus mortelles en définissant les points noirs et les points devant faire l’objet d’une surveillance particulière ; prendre en compte dans les budgets des ministères des Transports et de l’Aviation civile ; de l’Équipement et des Travaux publics ; ainsi qu’à la Délégation générale des grands travaux, les dépenses relatives à l’acquisition des équipements des unités de sécurité routière de la gendarmerie et de la police nationale ; et enfin, rendre opérationnelle la commission nationale de retrait, de suspension et d’annulation des permis de conduire.

Une première évaluation en la matière note que les accidents de la route occupent en Afrique, le 7^e rang parmi les dix principales causes de mortalité. Ils représentent 86% des causes d’hospitalisation en Afrique. Si les autorités africaines ne prennent garde, d’ici l’an 2015, les accidents de la route occuperont le 3^e rang. Cette situation en perpétuelle évolution, préoccupe la communauté internationale. Il a été constaté que les pays africains n’ont pas apporté de réformes substantielles dans l’amélioration des routes, au point que la quasi majorité des routes africaines présentent une véritable insécurité.

Une parade militaire a sanctionné cette cérémonie qui s’est déroulée en présence des autorités politiques, administratives et religieuses du Niari. À noter, des escadrons de sécurité routière ont déjà été mis en place à Pointe-Noire et Ngo. Sont prévus pour l’an prochain ceux à Owando, à Ewo et à Sibiti.