1è Journée nationale du livre : favoriser davantage la lecture publique

Mercredi 5 Novembre 2014 - 18:30

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Exposition des livres, jardin de lecture, échanges, exposition iconographique, déclarations littéraires et lecture des textes par des élèves, tel a été le menu de cette première édition du livre qui a été célébrée ce 5 novembre dans les jardins du ministère de la Culture et des arts, sur le thème : « Livre et épanouissement », sous le patronage de Jean Claude Gakosso, ministre de la Culture et des arts, qui avait à ses côtés, son collègue de la jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso.

Il est un fait indéniable que dans sa quête du progrès, l’homme s’est toujours fixé des repères pour orienter plus efficacement son action, pour bâtir des stratégies conséquentes. C’est dans cette perspective qu’a été instituée la journée nationale du livre, pour laquelle, le ministre de la Culture et des arts, a procédé à la coupure  du ruban symbolique afin de marquer l'ouverture officielle de ce nouveau rendez-vous culturel. Mais bien auparavant, le directeur de la Bibliothèque nationale, François Ondaye-Akiéra, co-organisateur de l’évènement, a dans son allocution, lancé un appel en direction de l’opinion publique pour manifester son engouement à la lecture. Il a rappelé que l’existence de la Bibliothèque nationale au Congo, est attestée administrativement et physiquement depuis 1971. Quand bien même son formatage immobilier n’était, certes, pas à la hauteur des espoirs, l’idée qui soutenait son effort était déjà celle d’être le dépositaire du savoir de la nation pour les générations futures. Cet objectif est maintenu, en 1984, quand le comité central du parti-Etat, le Parti congolais du travail en fait une Bibliothèque nationale populaire selon la vision politique de l’époque.

Poursuivant ses propos, François Ondaye-Akiéra, a fait savoir que c’est après la conférence nationale souveraine de 1991, qu’elle reprendra sa première appellation de Bibliothèque nationale. Mais, elle subira des saccages. Et, c’est finalement, le 29 décembre 2012, que le gouvernement  a réglé une question d’importance capitale en dotant l’entité Bibliothèque nationale d’un site foncier et d’un nouvel immeuble où elle se trouve actuellement logée. 

L'orateur a, enfin, lancé un appel aux professionnels du livre, disant qu’une Bibliothèque nationale a pour mission de collecter, de conserver de manière permanente et de diffuser le patrimoine documentaire publié d’un pays ou relatif au pays publié à l’étranger. Dans le cas du Congo, la définition de ce mandat par des voies législatives, hélas, se fait toujours attendre jusqu’à présent. Et, avec ce mandat, la loi sur le dépôt légal. Ceci étant, François Ondaye-Akiéra a informé que le décret 255-10 du 10 août 1966 fait obligation à tout imprimeur et à tout éditeur installé en République du Congo de déposer deux exemplaires de leurs travaux à la Bibliothèque nationale. Le patrimoine que cette structure a le devoir de transmettre aux générations futures ne s’acquiert que par le moyen de ce dépôt.

Echanger à travers le  livre

La journée nationale du livre est l’expression de la politique du gouvernement  en matière de livre, a souligné Claure Kombo, directeur général du livre et de la lecture publique. Il s’agit à cet effet de : favoriser l’accès du grand public au livre pour acquérir davantage de connaissances en vue de l’épanouissement individuel, lequel épanouissement conduira au développement et au rayonnement du Congo ; offrir des activités d’éveil à la lecture et à l’écriture dès la petite enfance ; emmener les gens à faire de la lecture un art de vivre.

Claure Kombo a salué également les efforts du gouvernement, dans la mise en œuvre de cette politique, notamment par : l’offre gracieuse des manuels scolaires à tous les enfants du primaire ; la création en 2010 d’un organe technique spécialisé, à savoir la direction générale du livre et de la lecture publique dont la mission est de mettre en œuvre, par des activités aussi diverses que variées, la politique gouvernementale du livre ; la construction et l’équipement de deux fleurons du livre : la grande bibliothèque universitaire et la bibliothèque nationale, lesquels viennent consolider l’infrastructure du livre dans notre pays ; l’effort du gouvernement dans l’extension des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui permettent un accès accru aux livres, réduisant ainsi la fracture numérique.

« Cette manifestation se veut être un espace d’échange sur tout ce qui a trait au livre, un espace où les auteurs s’adressent directement aux lecteurs, expriment librement leurs motivations ; où l’écrivain érudit descend de sa chaire pour engager une causerie ludique avec un écolier. C’est dans ce cadre convivial que les éditeurs donnent des pistes aux écrivains en herbe en vue de la publication de leurs ouvrages. Forum qui est aussi l’occasion pour des structures spécialisées comme le Bureau congolais du droit d’auteur (Bcda) d’éclairer notre lanterne quant aux dispositions nécessaires à prendre avant la publication d’un ouvrage, pour éviter la piraterie de son contenu, et surtout de nous édifier sur tel ou tel autre aspect des avantages auxquels doit s’attendre un auteur dans la mise en vente de son produit. »

Le directeur général du Livre et de la lecture publique a souligné en outre que la journée nationale du livre devra favoriser et développer des synergies entre les professionnels des métiers du livre, notamment les auteurs, écrivains, éditeurs, imprimeurs, libraires, bibliothécaires, relieurs, chroniqueurs, critiques, et les lecteurs. Aussi, a-t-il rendu un hommage appuyé au président de la République, Denis Sassou N’Guesso, pour son immense implication au développement de ce secteur vital qu’est le livre et la lecture publique, condition essentielle à l’émergence du Congo.

La fin de cette cérémonie commémorative a été marquée par des échanges axés tous au tour du  thème officiel, à savoir  « Livre et épanouissement ».

Bruno Okokana