Académie des Beaux-Arts : une école en quête de visibilité

Samedi 7 Juin 2014 - 0:45

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Cité dédiée aux métiers de l’art, l’Académie des Beaux-Arts de Brazzaville a été créée il y a onze ans. Chaque année, près de trois cents étudiants y sont formés, rejoignant ainsi la famille des amoureux de l’art

Dans le paysage artistique congolais, l’Académie des Beaux-Arts occupe une place non négligeable dans la formation au Congo. Il n’est que de passer en revue les différentes filières qui sont prévues au sein de l’établissement, notamment la menuiserie, la céramique, la sculpture, la musique, la peinture, l’architecture. Toutes tendent à l’innovation dans le domaine des écoles de métiers.

Pourtant, comparée à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, qui cristallise l’attention et dont la renommée dépasse les frontières du pays, celle de Brazzaville peine à s’affirmer. Au-delà de cette absence de visibilité, il se pose le problème de la réhabilitation de l’établissement.

Ici, les bâtiments datent du legs colonial. Herbes, tôles rouillées, murs lézardés, etc., tel est décor qui interpelle et renseigne sur le désintérêt qui condamne ce lieu d’apprentissage. Une image qui contraste avec les défis que l’école est appelée à relever dans un contexte où l’éducation est considérée à juste titre comme un facteur d’émergence.

Dans l’enceinte de l’école, le projet d’appuis aux arts plastiques signé entre l’Union européenne et les entreprises congolaises n’a que peu d’impact sur la structure, alors que le projet avait pour but de réhabiliter complètement l’établissement.

Près de cinq ans après, les autorités congolaises chargées de réhabiliter quelques bâtiments n’ont pas tenu leur promesse. Seule l’Union européenne a mis en application cet accord.

Durly-Émilia Gankama