Affaires AFDC-A : Modeste Bahati s’apprête à saisir les juridictions internationales compétentes

Samedi 20 Juin 2020 - 15:31

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Avec son regroupement politique, le sénateur estime ainsi recouvrer définitivement ses droits.

La conférence des présidents du regroupement politique Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A), fidèle au sénateur Modeste Bahati, a dénoncé un déni de justice dans l’affaire qui l’oppose à la dissidence pilotée par la ministre Néné Nkulu. Elle ainsi réagi, le 19 juin, aux arrêts de la Cour constitutionnelle, qui s’est déclarée « incompétente » pour statuer sur une vingtaine des requêtes en déchéance de vingt-trois députés AFDC-A, entrés dans la dissidence sous la conduite de la ministre Néné Nkulu, et qui sont restés aux côtés de Joseph Kabila dans le Front commun pour le Congo (FCC). « La conférence des présidents du regroupement politique AFDC-A qui est consciente que le peuple congolais et l’opinion publique connaissent le parcours et la vérité sur la situation du regroupement politique AFDC-A depuis sa création jusqu’au jour de la présentation de la candidature de son président national statutaire et autorité morale de l’AFDC-A, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, au poste de président du Sénat de la RDC, continue à faire confiance en la justice de notre pays et va saisir les juridictions nationales et internationales compétentes en vue du recouvrement définitif de ses droits », a fait savoir la conférence des présidents de cette plate-forme politique, qui affirme son respect à la Constitution, aux lois et textes réglementaires de la République ainsi qu’au protocole d’accord du 17 mars 2018 portant création dudit regroupement politique.

Notant, par ailleurs, que la Cour constitutionnelle n’a pas statué sur le fond du dossier du regroupement politique, la conférence des présidents de l’AFDC-A dit « dénoncer avec véhémence l’interprétation erronée, la manipulation et l’autosatisfaction des dissidents qui tordent la vérité dans les médias et les réseaux sociaux ». Elle note également qu’elle « laisse la porte ouverte à tous ceux qui veulent revenir à la raison et affirme qu’il n’existe aucune crise de leadership car la seule autorité légale et légitime reconnue en tant que président national statutaire est et demeure le sénateur Modeste Bahati ».

De son côté, l’autre aile, conduite par la ministre Néné Nkulu s’est dite confortée par l’arrêt de la Cour constitutionnelle. « La cour constitutionnelle n’a fait que dire le droit », ont commenté certains proches de Néné Ilunga Nkulu. « La justice qui élève une nation a reconnu les droits  des députés de L’AFDC-A. Ces arrêts de la Cour Constitutionnelle démontrent de quel côté se trouve la vérité », a écrit Néné Nkulu sur son compte tweeter. La haute cour, note-t-on, a débouté la requête du sénateur Bahati Lukwebo, qui a initié une procédure judiciaire en déchéance parlementaire de tous les députés nationaux du regroupement AFDC-A, qui se sont alignés derrière le FCC. Le procureur général près la haute cour a estimé que la cour doit se déclarer compétente, et dira que la requête du camp Bahati est recevable mais non fondée car, la dissidence à laquelle il est fait allusion dans la demande faite à la Cour constitutionnelle ne se constate pas du tout. « Aucun acte n’a été posé par les députés nationaux incriminés pour étayer ladite dissidence », est-il dit.

Lucien Dianzenza

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