Afrique du Sud : Barack Obama à Johannesburg

Lundi 16 Juillet 2018 - 12:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’ancien président américain vient célébrer la mémoire de Nelson Mandela. Il prononcera, le 17 juillet, l’hommage annuel à l’icône de la lutte anti-apartheid, point d’orgue de plusieurs jours de festivités marquant le 100e anniversaire de sa naissance.

Le discours de Barack Obama fera suite à ceux de l’ancien président des Etats-Unis, Bill Clinton, du milliardaire philanthrope, Bill Gates, ou de l’ex-patron de l’ONU, Kofi Annan, cinq ans après la mort de Madiba. L’événement est célébré cette semaine, avec l’ancien président Barack Obama, en vedette américaine. Cette commémoration témoigne encore que Nelson Mandela, incarnation d’un rêve « arc-en-ciel » toujours inachevé en Afrique du Sud, a gardé son statut d’icône mondiale pour son combat contre le régime raciste blanc de l’apartheid et son message de réconciliation qui a permis au pays d’en tourner la page en évitant un bain de sang.

Ce ne sera pas pour la première fois que Barack Obama va honorer ce héros. En effet, lors d’une visite en Afrique du Sud, en 2013, il avait longuement salué son action. « Le combat ici contre l’apartheid et pour la liberté, le courage moral de Madiba, la transition historique de son pays vers une nation libre et démocratique ont été une source d’inspiration pour moi et le monde entier », avait déclaré l’ancien président américain.

Pour l’entourage de Barack Obama, l’éloge qu’il fera cette fois de Nelson Mandela, un an et demi après son départ de la Maison-Blanche, sera le « discours le plus important depuis sa retraite politique ». « Il lui donnera l’occasion de livrer un message de tolérance, d’inclusion et de démocratie à un moment où l’héritage de Mandela est remis en question dans le monde », a souligné son conseiller, Benjamin Rhodes. Il faisait allusion à la politique de Donald Trump qui a pris le contrepied systématique de son prédécesseur, notamment sur l’immigration et l’Afrique.

Dans les villes sud-africaines et particulièrement à Johannesburg, on n’a pas attendu le grand oral de l’ex-président américain pour se mettre à l’heure Mandela, qui allait avoir 100 ans, le 18 juillet. Déjà, spectacles, expositions et compétitions sportives le célèbrent. « Agissez, inspirez le changement, faites de chaque jour un Jour Mandela », exhorte le slogan de la fondation qui porte son nom alors que, selon des témoins, le visage souriant de l’icône de la lutte anti-apartheid illumine de nouveaux billets.

Dans le cadre de sa contribution à cet événement riche en couleurs, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a versé la moitié de son salaire à un fonds qui finance des micro-projets pour réduire la pauvreté. « En mémoire de Madiba, en hommage à (...) son engagement sans relâche pour l’amélioration de la vie des plus démunis, beaucoup d’entre nous peuvent faire quelque chose », a lancé le chef de l’Etat, en annonçant son geste.

Les Sud-Africains qui ont connu de près Nelson Mandela, le détenu le plus célèbre de la planète pour avoir passé vingt-sept ans en prison, rivalisent d’éloges à son endroit. Le dernier président blanc d’Afrique du Sud, Frederik de Klerk, l’adversaire devenu partenaire avec lequel il a partagé le prix Nobel de la Paix en 1993, a joint également sa voix à celles d’autres personnalités pour honorer la mémoire de son successeur. « Oui, nous avons eu des conflits. À certains moments, de vives tensions nous ont opposés. Mais il y a toujours eu du respect, qui est devenu de l’amitié personnelle (…). C’était un homme bon et unique », s’est-t-il rappelé.

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non