Agriculture : les parties prenantes invitées à accroître la disponibilité des aliments variés et nutritifs

Mardi 15 Octobre 2019 - 17:21

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo, a lancé l'appel, le 15 octobre à Brazzaville, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation célébrée le 16 octobre de chaque année.

Ces dernières années,  a indiqué le ministre Henri Djombo, les habitudes alimentaires ont évolué avec la mondialisation, l’urbanisation, la réduction et la hausse des revenus. A l’heure actuelle, a-t-il dit, 672 millions d’adultes et 124 millions de jeunes âgés de 5 à 19 ans sont obèses, 800 millions de personnes souffrent de la faim, plus de 40 millions de jeunes de moins de 5 ans sont en surpoids, plus de 150 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance et 50 millions d’émaciation (…). Il a relevé que cela a supplanté le tabagisme comme première cause mondiale de mortalité ou d’invalidité par maladies non transmissibles, etc.

Au niveau national, la situation n’est guère reluisante dans ce contexte de morosité économique que connaissent beaucoup de pays, a déploré le ministre d’Etat, invitant une fois de plus toutes les parties prenantes à réfléchir aux moyens d’éradiquer l’insalubrité galopante dans les marchés.

Ceux-ci, a-t-il dénoncé, sont devenus pour les consommateurs des milieux où ils achètent la maladie au lieu de la nourriture, au regard de la détérioration au jour le jour des normes d’hygiène sanitaire des aliments. L’étalage des produits alimentaires à même le sol à côté des collecteurs ou des égouts mal curés, l’exposition des produits frais à l’air libre et à la merci des mouches, etc., sont autant de travers qui constituent des sources de contamination et de menace sérieuse de la santé de la population, a fait savoir le ministre en charge de l'Agriculture.

« Devant ce spectacle désolant, il est urgent de doter nos marchés d'infrastructures modernes garantissant la qualité des aliments. Il n’en demeure pas moins que la sensibilisation et la formation des acteurs impliqués dans les chaînes d’approvisionnement doivent accompagner et rendre efficace l’action publique », a renchéri Henri Djombo.

Au niveau mondial, a-t-il indiqué, la question qui se pose aujourd’hui n’est pas simplement de donner à manger à ceux qui ont faim, mais de nourrir les hommes, de prendre soin de la planète et surtout de veiller à la qualité de ce qui est mangé. La situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le monde, a-t-il poursuivi, révèle aussi bien des disparités que des similitudes entre les pays et les régions.

Par ailleurs, selon les prévisions, a précisé le ministre, les dégâts causés à l’environnement par les systèmes alimentaires pourraient augmenter de 50 à 90%. La diversité biologique serait elle aussi en cause. Sur environ six mille espèces de plantes cultivées pour l’alimentation humaine, seulement neuf assurent aujourd’hui 66% de la productivité vivrière totale, a indiqué le ministre.

« Le changement climatique menace tant la qualité que la quantité des rendements agricoles, notamment la hausse des températures qui exacerbe les pénuries d’eau et modifie les interactions entre plantes, animaux et poissons, d’une part, et ravageurs et agents pathogènes, d’autre part », a conclu Henri Djombo.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

Le ministre livrant le message du gouvernement

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