Athlétisme : « les Migs », cette équipe de rêve inoubliable

Samedi 18 Avril 2020 - 14:20

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Les Diables rouges  de la course sur piste du relais 4 x 100 m née du sport scolaire ont  disputé la finale des Jeux olympiques (JO) de  Moscou  1980 et les demi-finales des JO de Munich 1972, se classant respectivement cinquièmes et sixièmes.

On les surnommait les « Migs » en comparaison de cet avion de chasse de l'aviation russe qui en ce temps ne ratait pas ses cibles. L’histoire de cette équipe de rêve est intimement liée à l’organisation des Jeux de l’Office national du sport scolaire et universitaire (Onssu). «L'école, doit et demeure le creuset du sport, parce que vivier naturel de l'athlète qui est l'enfant. C'est de  l'école que sont tirés les Nsana Nkounkou (Madia), Louis Kandza (Lewis), Jean Pierre Bassegela (Bambino), Mboungou Nsakala (Bochelet) et Alphonse Yanga (Nguido),  les fameux Migs qui ont regné pendant dix ans durant (1970-1980) », ont témoigné les dirigeants de la Fédération congolaise d’athlétisme (FCA).

C’est au cours des compétitions scolaires que ces jeunes issus du Lycée Savorgnan-de-Brazza ont tapé dans l’œil de la fédération. Jean Claude Sorge, alors entraîneur, les a testés pour la première fois en 1970 aux Universiades de Turin en Italie. Retenus dans la sélection des Diables rouges qui a respectivement participé aux championnats d’Afrique centrale de Yaoundé et Libreville, ces élèves ont  commencé  à livrer des performances abouties. Ils ont atteint les demi-finales des Jeux olympiques de Munich en 1972, se classant à la 6e place. En 1973, ils confirment leur bonne forme, en occupant la troisième place du podium après  le Ghana et le Nigeria  aux Jeux africains de Lagos au Nigeria. « A cette époque, Alphonse Yanga a  rejoint l’équipe du football. Pour combler ce vide, Théophile Nkounkou  Clovis coureur des 400 mètres, élève au lycée Chaminade, a été  appelé à l'équipe nationale les Diables rouges », se souvient la fédération. Malgré le stage de préparation, les Migs qu'avait retrouvé Alphonse Yanga  n’ont pas pu  participer aux JO de Montréal en 1976. Car tous les pays africains y avaient renoncé pour protester contre  le régime de l'Apartheid en Afrique du Sud.

Sur le chemin de retour de la préparation,  le groupe renforcé par la présence de Foutika « La Bamba » a  participé aux championnats d'Afrique centrale  et a raflé les médailles d’or aux 100 m, 200m et relais 4 x 100 m. Au regard de la moisson fructueuse des médailles raflées, Mme Kakou née Simone Moudiala, Cheffe de service au ministère des Sports, qui les  accueillait à Brazzaville, a surnommé  l'équipe de relais 4 x 100 mètres " les Migs"

Aux Jeux africains d'Alger en 1978, les Migs restaient  sur la troisième marche du podium après le Ghana et le Nigeria . Une année plus tard, ils participent aux championnats d'Afrique d'Athlétisme à Dakar et confirment leur bonne forme. « Ils sont finalistes au relais 4 x 100 m. Mais ne monteront pas sur le podium pour une mauvaise transmission entre Lewis et Clovis », a expliqué la fédération.

La même année 1979, les Migs font la finale des universiades à Mexico au Mexique mais ils quittent la piste à la suite du claquage du muscle de Bambino. « A cette compétition, les jeunes étaient en lutte contre l'équipe de l'Italie qui avait comme tête d'affiche l'athlète Pietro Minea », a souligné les dirigeants de la fédération. Les Migs se rattrapent en 1980 en disputant la finale des Jeux olympiques de Moscou.  L’équipe des Bassegela, Nsana Nkounkou, Kiakouama et Théophile Nkounkou  se classaient 5e  de l’épreuve. « C'est la fin d'un règne de cette élite de l'Onssu », a précisé la fédération avant de plaider pour la relance des jeux de l’Onssu. «Un mot à l'endroit des responsables, décideurs dans les instances du sport à l'école. Il n'y a pas sport de haut niveau sans sport à l'école. Le reste, c'est du bricolage », a conclu Jean Baptiste Ossé, président de la FCA.

 

 

 

 

 

James Golden Eloué

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