Awaln'Art : trois questions à Azeddine Aabbar

Samedi 31 Mai 2014 - 0:15

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Azzedine Aabbar est le coordonnateur général du collectif Éclats de lune qui organise Awaln’Art, des rencontres artistiques internationales en places publiques dans différentes villes du Maroc, à savoir Marrakech, Casablanca, Agadir et Meknès. Ce collectif anime, dans le cadre du festival international Riapl, des ateliers de fabrication et de manipulation de marionnettes géantes à Dolisie, au Congo

Les Dépêches de Brazzaville : Parlez-nous du collectif Éclats de lune…
Azzedine Aabbar : Comme l’indique le mot collectif, c’est un regroupement d'artistes marocains qui conquiert la place publique pour offrir différents spectacles de scène comme cirques, parades, déambulations de marionnettes géantes, contes et installations. Il est basé à Marrakech, au Maroc. Le collectif Éclats de lune produit chaque année à travers différentes villes du Maroc le festival Awaln’Art qui est à ses huitièmes rencontres artistiques internationales en places publiques.

Quel est l'apport du collectif au festival Riapl ?
Nous construisons à ce jour un pont Sud-Sud entre ces deux événements culturels et artistiques majeurs dans notre continent. D’autant plus que les directeurs artistiques de ces deux compagnies, Awaln’Art et Riapl, sont des experts de la francophonie (Abdon Fortuné Koumbha, du Riapl est expert de la Commission internationale du théâtre francophone pour l’Afrique centrale et Khalid Tamer de Awaln’Art expert pour le Maghreb, NDLR). Nous sommes venus accompagner la jeune création congolaise avec notre savoir-faire pour l’initiation, la fabrication et la manipulation de marionnettes. Des jeunes comme des adultes se feront un plaisir de s’approprier ces connaissances, afin de perpétuer cet art de la marionnette à Dolisie et dans tout le Congo, pour répondre à l’ambition itinérante du festival Riapl. De même, nous aiderons à utiliser les éléments issus de la récupération pour fabriquer des marionnettes géantes. C’est une démarche écologique que nous aimerions transmettre à la jeunesse congolaise. Par ailleurs, les jeunes formés pourront prendre part à des résidences, master-classes ou chantiers de fabrication et de manipulation de marionnettes géantes au Maroc et ailleurs pour le compte du festival Awaln’Art. C’est dire que cette collaboration construit une coopération, voire un dialogue artistique entre les peuples du Maroc et du Congo à travers les arts de la rue.

Cette connaissance que vous apportez aux jeunes artistes de Dolisie sera-t-elle utilisé uniquement dans le cadre de la fabrication de marionnettes ?
Non. L’art est un tout. Ces jeunes se serviront de cette connaissance pour l'exploiter dans d’autres disciplines artistiques, comme la sculpture, le théâtre, le conte, le cinéma, etc. Mais qu'ils continuent de créer des marionnettes dépendra de leur volonté ou de leur choix. 

Propos recueillis par Roll Mbemba

Légendes et crédits photo : 

Photo : Azzedine Aabbar, coordonnateur général du collectif Éclats de lune. (© DR)