Banque mondiale : la France favorable à la candidature de David Malpass

« Nous estimons que David Malpass est un bon candidat », a assuré Bruno Le Maire, en présence de Steven Mnuchin, secrétaire du Trésor des Etats-Unis. « Nous lui avons rappelé deux choses », a-t-il ajouté, précisant que la première porte sur le processus d’évaluation avec les partenaires européens sur cette candidature. « J’ai ensuite rappelé l’importance que le président de la République et le gouvernement français attachent à deux sujets majeurs pour la Banque mondiale: le soutien aux pays les plus pauvres et la lutte contre le réchauffement climatique », a expliqué le ministre.

En début février, la Maison-Blanche avait choisi David Malpass, responsable du Trésor américain chargé des affaires internationales comme candidat au poste de président de la Banque mondiale. Un choix qui s’avère controversé puisqu’il s’agit d’une personnalité connue pour ses critiques acerbes des institutions internationales.

Répondant aux préoccupations des Européens, le candidat des Etats-Unis à la présidence de l’institution financière a déclaré : « Nous avons engagé d’excellentes conversations avec le ministre Bruno Le Maire et d’autres pays qui sont de grands actionnaires de la Banque mondiale. Chacun de ces échanges aborde la question de l’environnement, de la lutte contre le réchauffement climatique. J’attends de la Banque mondiale qu’elle puisse conserver son fonctionnement actuel, ce qui implique tout ce qui est lié au réchauffement climatique ».

Les prétendants à la présidence de la Banque mondiale, dont la vocation depuis 1944 est de réduire la pauvreté dans le monde en finançant des projets de développement, peuvent déposer leur candidature jusqu’au 14 mars avant une décision d’ici à mi-avril.

Pour rappel, notons que le nom de David Malpass avait émergé dès l’annonce début janvier de la démission de Jim Yong Kim, qui a rejoint le secteur privé. Quant au poste de président de la Banque mondiale, il est traditionnellement attribué à un Américain selon un partage des rôles tacite qui veut que la direction de l’autre institution de Washington, le Fonds monétaire international, revienne à un Européen.