Burkina Faso : l’ancien président du Cap-Vert dirigera la mission de contacts de la Francophonie

Samedi 8 Novembre 2014 - 13:45

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L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) tient à contribuer efficacement à la résolution de la crise au Burkina Faso après le départ forcé du président Blaise Compaoré. L’ancien président du Cap-Vert, Antonio Mascarenhas Monteiro, a été désigné pour diriger une mission d’information et de contacts dans ce pays pour le compte de cette organisation.

Une réunion du comité ad’hoc consultatif restreint sur la situation au Burkina Faso, tenue le 5 novembre au siège de l’OIF à Paris, en France, a approuvé l’initiative du secrétaire général, Abdou Diouf, de dépêcher une mission d’information et de contacts au Burkina, à laquelle a été confiée une tâche précise.

Selon un communiqué, cette mission d’information et de contacts devra s’entretenir à Ouagadougou avec les autorités nationales du pays, des chefs d’institutions, des acteurs politiques et associatifs ainsi qu’avec les partenaires internationaux sur place. Elle s’informera auprès des personnalités et institutions rencontrées des conditions et modalités à mettre en œuvre pour assurer une transition consensuelle et inclusive devant conduire à la tenue d’élections libres, fiables et transparentes dans un délai raisonnable.

La décision d’envoyer un émissaire au Burkina Faso a été prise à l’issue « d’échanges exhaustifs sur les derniers développements » intervenus dans ce pays, depuis l’annonce, par le gouvernement, de l’adoption du projet de loi portant révision de l’article 37 de la Constitution. Elle se justifie au fait que la démission du président Blaise Compaoré, le 31 octobre 2014, consécutive aux événements qui se sont déroulés les 30 et 31 octobre, a ouvert une période de transition, dont les modalités et la durée ne sont pas encore connues.

« Le Comité a réaffirmé son soutien aux efforts déployés par les partenaires, notamment la mission conjointe de l’ONU, de l’UA et la Cédéao. Il a également marqué son attachement au retour à un ordre constitutionnel par la tenue d’élections présidentielles et législatives », souligne l’OIF. Lors de la réunion du comité ad’hoc, le secrétaire général de l’OIF a exprimé la préoccupation de la Francophonie sur les questions qui nécessitent des réponses urgentes et concrètes. Il a cité la situation des droits de l’homme, le respect des libertés individuelles et collectives, la protection des personnes et des biens. Abdou Diouf a insisté sur la nécessité de trouver rapidement un consensus sur « la création d’un organe de transition conforme aux aspirations des acteurs et parties prenantes burkinabè ». Puis, concluant son propos, il a rappelé la disponibilité de l’OIF à apporter son appui à la réalisation des aspirations légitimes du peuple burkinabè et à aider à la recherche d’une issue pacifique et consensuelle à la crise que traverse actuellement le pays.

Nestor N'Gampoula