Burundi : le facilitateur va rencontrer l’opposition à Bruxelles

08-06-2016 12:24

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Pour tenter de trouver une solution à la crise burundaise, l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, a annoncé qu’il rencontrera le week-end prochain dans la capitale belge, les parties qui n’avaient pas fait le déplacement d’Arusha lors de la reprise du dialogue interburundais tenu du 21 au 24 mai dernier.

En attendant cette rencontre, le porte-parole du Cnared, Pancrace Cimpaye, a salué l’initiative du facilitateur dans la crise burundaise. « Nous nous félicitons de voir que le facilitateur va rencontrer vendredi et samedi à Bruxelles le Cnared en tant que l’une des parties à la crise burundaise », a-t-il déclaré. « On va lui demander que le Cnared soit désormais invité en tant qu’entité pour la suite du dialogue, que le secrétaire général de l’EAC soit écarté de l’équipe de la médiation, et enfin, on va lui présenter notre feuille de route », a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l’EAC (Communauté des Etats d’Afrique de l’Est) est un Burundais accusé d’être proche du pouvoir burundais. Lors de la rencontre consacrée à la relance du dialogue, le Cnared,  mécontent que ses membres aient été invités à titre individuel et non collectif, avait appelé ces derniers à boycotter la rencontre de quatre jours à Arusha.

A l’issue de la première étape, l’ex-président tanzanien avait dit qu’il allait rencontrer les protagonistes qui n’avaient pas participé au dialogue. Il avait aussi promis de consulter le médiateur principal dans cette crise, le président ougandais, Yoweri Museveni, « afin de déterminer la voie à suivre », avant la reprise des négociations au cours de la troisième semaine de juin.

Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet. Et depuis le début de la crise, les violences ont fait plus de 500 morts. Le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés estime à plus de 270.000 le nombre de Burundais qui ont fui leur pays du fait de ces violences.

 

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non