Centrafrique : la force africaine accusée de violences sexuelles

04-08-2014 20:43

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Selon RFI, de nombreuses femmes déplacées font l’objet de violences sexuelles. Ces femmes accusent les soldats de la Mission internationale de soutien à Centrafrique (Misca), sous mandat africaine et les anti-Balaka d’agressions sexuelles.

Une déplacée a affirmé qu’il s’agit effectivement des soldats de la Misca, la force africaine de maintien de la paix, qui sont responsables de ces violences tant décriées : « Beaucoup de filles sont abandonnées à elles-mêmes, explique-t-elle. Parfois, elles me disent : "notre vie actuelle n’est pas comme avant". Nous sommes obligées de nous livrer pour avoir de quoi manger. Pour avoir de quoi nous habiller. Il y a aussi du harcèlement sexuel. La nuit, les hommes de la Misca entrent dans les huttes pour avoir les filles. Elles sont obligées d’accepter : elles n’ont pas les moyens de subsister. »

Sur l’un des sites des déplacés de Bambari,  plusieurs femmes victimes d’agressions sexuelles dénoncent également le comportement des soldats de la Misca, en principe en charge de la protection des camps de la ville.

A en croire toujours RFI, les soldats de la force africaine profitent de leur position, voire des fonctions qui sont les leurs pour exploiter certaines jeunes femmes déplacées contre de la nourriture ou une somme d’argent dérisoire. Ils utilisent parfois la modique somme de 500 francs pour exploiter sexuellement ces jeunes femmes. En attendant que la Misca soit renforcée et passe sous mandat de l’ONU en septembre prochain, la question des violences sexuelles commises par ses soldats pose déjà un sérieux problème.

 

Nestor NGampoula et Fiacre Kombo