Centrafrique : résurgence des affrontements dans le nord-ouest

01-03-2018 11:45

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Les combats opposent dans cette région deux groupes armés rivaux, le Mouvement national pour la libération de la Centrafrique  et le groupe armé Révolution et justice, a-t-on appris, le 1er mars, de sources concordantes.

Cette partie est le théâtre des violences, depuis fin 2017. Le 25 février, six humanitaires, dont un du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), ont été tués près de Markounda, dans la même région, selon un communiqué de la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca. Mais les agresseurs n’ont pas encore été identifiés.  Au moins treize travailleurs humanitaires avaient été tués, l’an dernier, dans des attaques similaires attribués aux groupes armés qui sévissent dans les provinces du pays.

Réagissant à la récente attaque, la force onusienne a condamné « le meurtre d’un personnel de l’Unicef et de cinq autres travailleurs humanitaires près de Markounda, nord-ouest de la RCA, et présente ses condoléances aux familles et collègues des victimes ». « Nous sommes profondément attristés et choqués par la mort de notre collègue, ainsi que cinq autres travailleurs de l’éducation qui ont été attaqués le 25 février », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’ouest et du centre, dans le communiqué. Il a condamné « fermement cet acte insensé contre des travailleurs humanitaires qui étaient là, pour améliorer la vie des populations vulnérables ».

L’ONU estime que plus de soixante-cinq mille personnes ont déjà fui les combats dans le nord-ouest de la Centrafrique pour se réfugier à Paoua, l’un des chefs-lieux de la préfecture de l’Ouham Pendé.

Embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013, la Centrafrique n’a pas renoué avec la paix puisque l’autorité de l’Etat n’a pas encore été ramenée dans tous les départements et le gouvernement n’a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national.

 

Nestor N'Gampoula

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