Choc pétrolier : la Banque mondiale invite le Congo à rationaliser son économie

Mercredi 11 Mai 2016 - 19:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Au cours d’une conférence de presse, le 11 mai à Brazzaville, le représentant résident de la Banque mondiale au Congo, Djibrilla Issa, a salué la contribution (60%) de l’Etat congolais au Plan national de développement 2012-2016. En vue d’atténuer l’impact de la baisse du prix du pétrole, Djibrilla Issa invite le gouvernement congolais à investir davantage dans des secteurs à fort potentiel comme l’agriculture.

La question de la diversification de l’économie congolaise a été posée dans le plan national de développement 2012-2016 élaboré dans le cadre du partenariat entre la République du Congo et la Banque mondiale (BM). Afin d’atténuer l’impact de la baisse du prix du pétrole et maintenir l’équilibre macroéconomique du pays, le gouvernement congolais, grâce aux appuis technique et financier de la Banque mondiale, a entrepris de nombreuses réformes. Outre le développement des secteurs hors pétrole, le pays s’est engagé à améliorer son climat des affaires et à s’ouvrir au marché extérieur.

« Est-ce que la diversification de l’économie souhaitée est achevée ? Non. Est-ce que des progrès ont été faits ? Oui. Est-ce qu’il y a encore des choses à faire ? Oui. Dans quel sens ? Je pense qu’il faudrait qu’ensemble nous puissions définir les priorités », a déclaré mercredi Djibrilla Issa lors d’une conférence de presse marquant le lancement officiel des activités 2016-2017 de l’institution financière au Congo.

D’après Djibrilla Issa, le plus important pour la République du Congo est de  rationaliser les investissements publics dans des secteurs qui ont de fort potentiel et où ils sont rentables pour générer de la croissance. « Le défi, c’est celui-là », a-t-il indiqué.

S’appuyant sur les trois piliers de partenariat Congo/BM, à savoir la compétitivité emploi ; l’appui aux partenaires sociaux et aux institutions de l’Etat, Djibrilla a invité les autorités congolaises à accélérer la cadence des réformes pour permettre au pays d’être compétitif sur le marché mondial. Parmi les secteurs à fort potentiel, l’économiste nigérien insiste sur le domaine agricole. « L’agriculture familiale et commerciale a un fort potentiel qui pourrait soutenir l’économie  congolaise et générer l’emploi et la croissance», a-t-il rassuré.  

Face à la chute des prix des matières premières, beaucoup de pays ont tendance à faire recours à l’endettement pour pouvoir financer leurs programmes d’investissements. Commentant cette tendance, le représentant de la BM recommande aux décideurs congolais de savoir où placer les ressources pour rendre l’endettement plus rentable à l’économie.

« Même si l’Etat fait recours à l’endettement, il faudrait que celui-ci puisse financer les secteurs qui sont porteurs de croissance, c’est-à-dire qui n’augmentent pas le taux de la dette », recommande Djibrilla Issa. Il s’agit, selon lui de financer des investissements utiles, c’est-à-dire qui peuvent maintenir les bases de l’économie, assurer l’équilibre macroéconomique, offrir des services sociaux de base notamment l’éducation et la santé, ainsi qu’améliorer les conditions de vie de la population.  

En rappel, le gouvernement congolais a élaboré un plan national de développement avec 12 importants projets de développement. Le PND 2012-2016 dont l’objectif est de diversifier l’économie afin d’accélérer la croissance, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté ; d’impulser l’émergence du Congo, a été conçu en quatre documents principaux. Etant donné que d’autres projets n’ont pas été totalement réalisés, la Banque mondiale propose à son partenaire congolais un nouveau cadre de partenariat qui tiendra compte des nouvelles priorités du gouvernement congolais.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Djibrilla Issa s'expliquant devant la presse - La presse congolaise prenant part à la conférence

Notification: 

Non