Climat: un réchauffement de plus de 1,5°C aurait des conséquences tragiques

Mardi 9 Octobre 2018 - 14:49

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le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) conclut, dans un rapport, qu’il serait possible d’éviter le pire pour la vie sur terre en limitant à 1,5°C et non 2°C, le réchauffement climatique.

Pour atteindre l'objectif, les émissions de carbone doivent être entièrement éliminées d’ici à une trentaine d’années. Une transformation immédiate et profonde qui semble bien loin des priorités des gouvernements.''Les quelques années à venir sont probablement les plus importantes de notre histoire », estime Debra Robert, coprésidente du groupe de recherche sur les conséquences du changement climatique.

Ce rapport,  résumé en trente-trois pages à l'adresse des gouvernements, oriente les décideurs vers des mesures plus concrètes en vue  de "façonner l’avenir des communautés vulnérables partout dans le monde".

Amjad Abdulla, négociateur en chef des petits États insulaires pour le climat, appelle " toutes les nations civilisées à prendre leurs responsabilités et à augmenter substantiellement leurs efforts de réduction des émissions".
À 2°C,  les scientifiques du Giec pensent qu'on assisterait à des tensions très importantes autour de l’eau et des terres agricoles, ainsi qu’à une généralisation des inondations et chaleurs extrêmes.

Des centaines de millions de personnes risqueront une plus grande pauvreté et des centaines de milliers d’espèces de plantes et d’animaux verraient leur habitat réduit de plus de 50 % et risqueraient donc l’extinction. Les tempêtes tropicales déverseront des pluies diluviennes des Philippines aux Caraïbes.
En termes d'actions à mettre en place, le rapport décrit un monde transformé, à construire avant que les bébés qui naissent aujourd’hui n’atteignent l’âge mûr. Dans ce monde, les énergies renouvelables produisent entre 70 et 85 % de l’électricité. Le nucléaire a conquis davantage de part du marché. Le gaz, associé à des techniques de capture du carbone, ne produit plus que 8 % de l’électricité. Les centrales à charbon ont disparu. Les voitures électriques sont la norme et entre 35 et 65 % des transports ne produisent que peu, voire pas, d’émissions.
 

Le financement de la transition 

Pour financer cette transition,  le document estime à mille milliards de dollars le montant annuel des investissements, jusquà 2050. Il invite l'humanité à changer sa relation à la terre, avec des programmes incluant, entre autres, la protection et la multiplication des forêts.

Les exploitations agricoles remplaceront les champs pétroliers, la production alimentaire sera resserrée et des choix profondément difficiles devront être faits entre alimenter la planète en énergie ou en nourriture. 
Pour les scientifiques, la seule manière de limiter réellement le réchauffement à 1,5°C signifie réduire de 45 % les émissions de CO2 des humains entre 2010 et 2030 et d’atteindre des émissions nettes totales de 0 d’ici à 2050. A ce jour, les émissions continuent de croître.

 

Noël Ndong

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