Congo/banque : le taux de bancarisation stagne encore autour de 13%

Mardi 8 Mars 2016 - 19:30

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Classé pourtant parmi les secteurs porteurs de richesse et de croissance, le secteur bancaire congolais peine jusque-là à s’épanouir véritablement, pour contribuer de manière dynamique et soutenue au développement du pays. Certes, quelques avancées ont été enregistrées ces dix dernières années, en ce qui concerne le taux de bancarisation qui est passé graduellement de 3% en 2007, à 13% à ce jour, mais ce résultat demeure encore loin de combler les attentes du gouvernement, visant à diversifier l’économie nationale, tributaire du pétrole. S’exprimant sur cette question, récemment, à l’occasion de la mise en service du siège social de la BGFI Bank Congo, le ministre congolais de l’Economie, des finances, du budget et du portefeuille public, Gilbert Ondongo, justifiait que cette légère croissance serait due à l’implantation de six nouvelles banques dans le pays. Le nombre total de banques est donc passé de quatre en 2001, avec un total bilan évalué à 214 milliards FCFA, à six banques en 2010, rehaussant ainsi le total bilan à plus de 1.119 milliards FCFA, soit cinq fois plus important qu’en 2001.

Au regard de sa stabilité économique et sociale, quelques cinq autres banques se sont ajoutées, augmentant à ce jour, le nombre de banques à onze, excepté la Mutuelle congolaise d’épargne et de crédit (Mucodec). Ces investissements supplémentaires portaient déjà le total bilan en 2014, à plus de 2.400 milliards FCFA. Malgré le nombre croissant de banques en activité, les services bancaires sont restés inaccessibles à tous, ce qui justifie techniquement ce faible taux de bancarisation dans le pays. D’autre part, cela s’explique par le fait que les crédits attribués à l’économie ne sont pas des crédits de long terme, pouvant soutenir véritablement des investissements lourds, capables de structurer l’économie nationale. En 2015, par exemple, les banques ont attribué à l’économie nationale des crédits pour un montant de près de 1.200 milliards FCFA. Un effort considérable mais encore insuffisant pour atteindre l’objectif  total de bancarisation. Cependant, le nombre des comptes ouverts, bien qu’encore faible, est passé de 45.000 en 2005, à plus de 384.000 comptes à fin décembre 2014. Quant aux dépôts effectués sur les comptes, il ressort que ces derniers avoisinent à ce jour les 2.000 milliards FCFA, mais demeurent aussi encore loin de combler les attentes, précise la même source. En sus, il sied de souligner que pour espérer une réelle bancarisation, le gouvernement a l’obligation de tout mettre en œuvre, pour attirer des investisseurs dans le secteur, en facilitant leur implantation.

Firmin Oyé

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