Cour pénale internationale : Jean Pierre Bemba interjette appel

Lundi 11 Avril 2016 - 18:13

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Son statut final de coupable ou d’innocent dans le dossier mettant en cause ses troupes présumées responsables des graves crimes commis en Centrafrique, entre 2002 et 2003, sera déterminé par les juges du second degré.

Après un premier jugement au premier degré l’ayant reconnu coupable pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Jean Pierre Bemba a décidé d’interjeter appel via ses avocats. Ces derniers évoquent, dans leur requête, un mal jugé, et précisément « la mauvaise interprétation des éléments de preuve à décharge versés au dossier par les juges de première instance ». D’après eux, la Cour a rendu sa décision en faisant fi, de manière délibérée, de tout l’argumentaire de la défense développé depuis le début du procès.   

En faisant appel de sa condamnation au second degré, ainsi que l’a confirmé Jean Jacques Mbungani, un des responsables MLC en Europe, la conséquence en est que cela donne inévitablement lieu à l’ouverture d’un nouveau procès. Celui-ci risque de prendre une année ou plus lorsqu’on considère la procédure judiciaire laborieuse de la Cour pénale internationale (CPI). Le temps pour les nouveaux juges de la CPI de s’imprégner du dossier, de rouvrir les débats et de forger leur intime conviction pour trancher. Les militants du MLC n’ont qu’à s’armer de patience car ce n’est pas du jour au lendemain que la Cour va trancher définitivement sur le sort à réserver à leur leader.

Du côté de la défense renforcée de deux nouvelles unités, on continue à garder un brin d’optimisme quant à l’acquittement du sénateur Bemba détenu depuis huit ans déjà dans les geôles de la CPI. Les avocats du chairman estiment que la décision du premier juge qui l’accuse notamment de négligence face aux graves crimes commis par ses hommes en Centrafrique, entre 2002 et 2003, était un peu courte juridiquement.  « Le MLC a vu le jour pour asseoir la démocratie. Il s‘est toujours battu au côté de son président pour instaurer la justice, la sécurité et le développement. C‘est dans ce cadre que sa branche armée est allée sur la demande de la Cémac et du gouvernement centrafricain défendre un pouvoir légalement élu et légitimement installé », a indiqué Jacques Mbungani. Et d’ajouter que le parti de Jean Pierre Bemba  a toujours prôné son attachement aux valeurs relatives au respect de la vie humaine et de la propriété privée.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Jean Pierre Bemba

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