Crise libyenne : le Comité de haut niveau se réunit à Brazzaville

Jeudi 26 Janvier 2017 - 15:15

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Face à la situation humanitaire et sécuritaire qui prévaut en Libye, ainsi qu’au processus politique toujours dans l’impasse, le Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) chargé de réconcilier et de pacifier ce pays va se réunir vendredi sous la direction de son président, Denis Sassou N’Guesso pour chercher une solution durable de sortie de crise.

Ce sommet était appelé de tous les vœux puisqu’après avoir évincé Mouammar Kadhafi en 2011 de la manière dont tout le monde sait, l’Occident est toujours en panne de solution. La rencontre de Brazzaville sera donc l’occasion d’assurer aux Libyens l’appui de l’UA au processus de transition ainsi qu’à une solution politique, sachant qu’il ne peut y avoir de solution militaire à la crise actuelle dans leur pays. De même, elle va permettre aux acteurs de relancer l’avenir et le devenir d’un Etat en pleine déliquescence.

La tâche sera difficile certes, mais l’optimisme des membres du Comité de haut niveau permet de croire qu'une solution sera trouvée. D’ailleurs, à son retour d’Addis-Abeba, en début novembre dernier, après avoir été désigné par ses pairs pour diriger ledit comité, le président Denis Sassou N’Guesso s’était dit rassurant quant à une solution de sortie de crise. En dépit des initiatives qui ont été engagées précédemment par l’ONU, la Ligue arabe, voire l’UA, « Il est important que l’Afrique s’approprie à nouveau » le dossier libyen, non pour le gérer seule, mais avec d’autres partenaires, avait-il confié à la presse. « Mais cette fois, c’est l’Afrique qui a décidé de prendre ses responsabilités (…). C’est elle qui devra prendre le leadership de cette action, dont le premier atout est le peuple libyen qui a la volonté de sauver son pays », avait renchéri Denis Sassou N’Guesso.

Cette volonté affichée, le chef de l’Etat congolais, l’avait réaffirmée lors de l’échange de vœux avec le corps diplomatique accrédité au Congo.  À cette occasion, il affirmait que la crise libyenne « mérite une attention particulière » à cause des répercussions sur les pays voisins, la région et au-delà. « C’est cela qui justifie la détermination de l’Afrique à se réapproprier ce dossier délicat, afin d’apporter sa contribution à la recherche d’une véritable sortie de crise », avait-il expliqué. « La mise en place, en janvier dernier, d’un Comité de haut niveau de cinq chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur la Libye, participe de cette volonté et de cette responsabilité », précisait le président.

Pour pouvoir ramener la paix en Libye, le Comité de haut niveau compte également sur l’apport des pays voisins qui n’ont cessé de multiplier des efforts en la matière, notamment à travers le cadre du mécanisme qui rassemble tous ces Etats. Il s’agit notamment de l’Algérie, du Niger, du Soudan, de l’Egypte et de la Tunisie.

Le Comité de haut niveau sur la Libye, institué par l’UA, est formé de cinq pays : l’Afrique du Sud; l’Ethiopie; le Niger; la Mauritanie et la République du Congo.

Nestor N'Gampoula

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