Décrispation politique : 252 prisonniers en voie d’être relaxés

Samedi 17 Décembre 2016 - 15:10

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Il faudra attendre le rapport final de la commission des magistrats chargée de statuer sur le sujet mise en place par les participants au dialogue du Centre interdiocésain pour connaître la suite qui sera réservée à ces différents dossiers.

À quelques heures de la fin du mandat constitutionnel du président de la République, les avancées déjà glanées dans le cadre des négociations directes en cours entre les signataires et non- signataires de l‘accord politique d’octobre dernier paraissent bien minces. Jusqu' à vendredi soir, seule une commission, celle de la décrispation, a pu présenter son rapport à la plénière qui y a statué en levant quelques options. Il en ressort que la commission a dressé une liste de 252 personnes dont elle demande la libération simple, ou mieux l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre. À cette liste, une autre additive reprenant les noms de sept personnalités prioritaires a été proposée également à la sanction. Il reste que la décision de leur libération sera prise par le ministère de la Justice, après examen de leurs dossiers au cas par cas. Et parmi les personnalités en question, l’on évoque les cas de Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle, mais aussi de Jean-Claude Muyambo (président du parti d'opposition Scode, en prison depuis janvier 2015) ou encore de Floribert Anzuluni, membre du mouvement citoyen Filimbi.    

Il a été fait observer que tous ces cas sont d’ordre judiciaire et, par conséquent, ne peuvent qu’être traités par des organes compétents conformément à la procédure judiciaire. Dans le cas d’espèce, il faudra attendre le rapport final de la commission des magistrats mise en place par la commission décrispation chargée de statuer à ce sujet pour connaître la suite qui sera réservée à ces différents dossiers. Il nous revient cependant que deux cas parmi les sept présentés en rapport avec les personnalités candidates à la relaxation posent problème. Il s’agit de celui de l’ex-gouverneur Moïse Katumbi actuellement en exil et d’Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne. Le sort de ces deux personnalités, entend-on dire, dépendra de la Commission judiciaire mise en place.

À en croire d’autres sources, le chef de l'État à qui les évêques ont soumis une liste de sept personnalités pour être traités en priorité aurait émis quelques hésitations sur la proposition d’abandon des charges contre Diomi Ndongala, auteur présumé de viol sur mineure. Dans tous les cas, les opposants Jean-Claude Muyambo, Antipas Mbusa Nyamwisi, Roger Lumbala, Anzulumi Bembe et Moïse Monide pourront être relaxés dans les prochaines heures au détriment de Moïse Katumbi et d’Eugène Diomi dont les charges passent pour exceptionnelles.

Alain Diasso

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