Dévastation des plantations par des éléphants : les populations de Mbomo apaisées et rassurées

Mardi 27 Juin 2017 - 18:15

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« Nous réfléchissons permanemment pour soulager vos souffrances de façon immédiate en attendant la mise en place d’une feuille de route. Vous n’êtes pas abandonnés, soyez confiants », a répondu la ministre de l’Economie forestière, du développement durable et de l’Environnement, Rosalie Matondo, à une délégation venue de la localité de Mbomo lui faire part de la dévastation de leurs plantations par des éléphants du parc national Odzala-kokoua.

A Mbomo, localité de la Cuvette-Ouest, les éléphants partagent le quotidien des populations. Les conséquences de cette cohabitation Homme-Eléphant impactent négativement le vécu des habitants, les plongeant dans une situation sociale difficile à vivre. « Les champs qui nous font vivre sont dévastés alors que nous ne vivons que de l’agriculture, c’est difficile pour les enfants d’aller à l’école au risque de se faire renverser par un éléphant. Puiser l’eau de source est devenu un grand risque pour nos femmes », a expliqué Léopold Tsoumou, chef du village Ebana qui a fait partie de la délégation venue de Mbomo. Le chef du village de Mbanza, Serge Wangoye, a abondé dans le même sens, indiquant que les populations de Mbomo ressemblent aux sinistrés alors qu’en réalité ils ne le sont pas.

Pour apaiser et rassurer les populations de Mbomo, la ministre de l’Economie forestière et de l’Environnement, Rosalie Matondo, a indiqué que la compensation financière, requise par la loi, est la solution la plus immédiate. Seulement, elle n’est pas la plus durable. « Il faut diversifier les activités génératrices de revenue à travers plusieurs projets », a fait savoir la ministre de l’Economie forestière. Elle a en outre indiqué qu’il ne faudrait pas que la protection des espèces comme l’éléphant ne pose  de problèmes au vécu quotidien des populations. A dire vrai, les habitants de Mbomo ne sont pas les seules victimes de dévastation de plantations. Les mêmes réclamations se font entendre dans le département de la Lékoumou.  

Le ministre des Sports et de l’éducation physique, Léon Alfred Opimbat, en sa qualité de député de la circonscription de Mbomo, qui a d’ailleurs conduit la délégation venue de la localité, a salué la volonté de la ministre de l’Economie forestière et de l’Environnement qui a fait par le passé un plaidoyer au Conseil de ministres à ce sujet. Autant dire que les décideurs au plus haut sommet de l’Etat ont conscience de la situation et font de leur mieux pour apporter des solutions adéquates à court, moyen et long terme.

Cette concertation conjointe entre les chefs de villages représentants les populations de Mbomo, sous-préfet, les associations qui luttent pour la conservation de la faune et de la flore, le ministre des Sports en tant que député ainsi que la ministre Rosalie Matondo a permis aux uns de faire entendre leur cri de cœur et autres de proposer des solutions immédiates, le temps de poursuivre les réflexions pour résoudre le problème de façon définitive assurément.

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo : les deux ministres entourés des chefs de villages et les autres partenaires Crédit photo Adiac

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