Dialogue inclusif : des sévères mises en garde du G7

Lundi 11 Avril 2016 - 17:00

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Cette plate-forme politique qui dit rejeter catégoriquement la grand-messe « made in Kingakati », les pourparlers nationaux, tels que convoqués par le président Kabila, qu’elle juge sans objet et extra-constitutionnels, prévient les acteurs nationaux et internationaux dont Edem Kodjo que la suite des évènements en RDC dépendra de leurs comportements.

Dans une conférence de presse tenue conjointement le 9 octobre 2015 par les honorables Christophe Lutundula Apala et Olivier Kamitatu Etsu, le G7 a dit s’inscrire dans la logique de la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui réaffirme le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit, insistant sur le fait que ces délais peuvent encore être respectés.

Cette plate-forme politique a dorés et déjà prévenu le facilitateur nommé par la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Edem Kodjo, de trouver les portes fermées au cas où « il venait avec le costume d’un chargé de marketing ou d’un chargé commercial de la grand-messe made in Kingakati », ce dialogue dans le format et la forme « dessinés » par le chef de l’État, Joseph Kabila. Pour le G7, en effet, la mission confiée à M. Edem Kodjo n’a de chance de réussir que si elle s’intègre dans la résolution du Conseil de sécurité.

Mais déjà le regroupement politique relève que dans le communiqué de l’UA afférent à cette désignation, il n’est nullement fait mention de cette résolution. « En tout état de cause, le G7 espère que M. Eden Kodjo ne vient pas ici pour remettre en cause la résolution 2277 du Conseil de sécurité ni pour aider la majorité présidentielle actuelle à créer une nouvelle légitimité extra-constitutionnelle ni pour cautionner l’organisation d’une énième transition qui durerait trois ou quatre ans, encore moins pour transformer le grand-messe voulue par la majorité présidentielle en Assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle Constitution et instituerait un nouvel ordre politique sur le modèle de la Deuxième République », a insisté ce regroupement politique. Si tel est le cas, a-t-il poursuivi, nous en déduirons que M. Edem Kodjo est tout simplement venu souffler sur les braises de la contestation non éteintes du 19 et 20 janvier 2015.

Des précisions sur la résolution 2277

Le G7 a, en effet, noté qu’il était favorable à dialoguer. Mais, pour cette plate-forme, tout devra se passer dans le respect de la Constitution. Pour le regroupement politique, le dialogue comme exigé dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba et celui inscrit dans la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont rien à voir avec celui convoqué par la majorité au pouvoir en RDC.

Pour le G7, cette résolution rencontre les préoccupations du peuple congolais en ce sens-ci qu’elle table sur le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais constitutionnels. « Le G7 stigmatise la désinvolture avec laquelle le gouvernement traite cette résolution à l’instar du mépris qu’il affiche à l’endroit de la Constitution et des lois de la République », a-t-il souligné. À en croire cette plate-forme politique, si le gouvernement persiste dans son attitude réfractaire, il prend le risque de l’isolement diplomatique de la RDC.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Christophe Lutundula Apala et Olivier Kamitatu Etsu / crédits photo Adiac

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