Dialogue interburundais : le facilitateur va rencontrer les absents d’Arusha

25-05-2016 19:16

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Après quatre jours d’intenses travaux à Arusha, le facilitateur dans le conflit burundais, l’ex-président tanzanien, Benjamin Mpaka, a dit qu’il rencontrera prochainement les protagonistes qui n’ont pas fait le déplacement de la capitale tanzanienne lors de la relance du dialogue interburundais, dont les travaux se sont achevés mardi.

La première série de rencontres qu’il a eu tour à tour avec des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir et de ses alliés, des représentants de la société civile et quelques rares membres de l’opposition, ont permis au facilitateur de « comprendre le nœud de la crise ». Il en a profité pour mettre sur pied « le calendrier des prochains rendez-vous, la liste des participants et les points à discuter ».

« Dans les deux prochaines semaines, je vais poursuivre et achever les consultations avec ceux qui ne sont pas venus participer à cette session, mais dont je pense qu’ils pourraient contribuer positivement à ce processus », a déclaré l’ancien président tanzanien lors de la cérémonie de clôture de cette session. Il faisait allusion aux partis membres du Cnared, la plateforme qui regroupe la quasi-totalité de l’opposition burundaise qu’il n’avait pas invitée aux pourparlers d’Arusha en raison de l’hostilité du gouvernement burundais.

Malgré l’appel au boycott lancé par cette organisation, certains de ses membres s’étaient finalement rendus dans la capitale tanzanienne. La médiation veut donc rencontrer aussi bien l’opposition que les principales figures de la société civiles dans l’espoir de ramener la paix au Burundi. Pour ce faire, le facilitateur a promis de consulter le médiateur principal dans cette crise, le président ougandais, Yoweri Museveni, « afin de déterminer la voie à suivre », avant la reprise des négociations au cours de la troisième semaine de juin.

Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet. Depuis le début de la crise, ces violences ont fait plus de 500 morts, et le Haut-commissariat de l’ONU aux réfugiés estime à plus de 270.000 le nombre de Burundais qui ont fui leur pays.

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non