Diplomatie : les Etats-Unis et le Congo pour un partenariat plus fort

« Chaque jour, je porte, près de mon cœur, une broche ayant deux drapeaux, ce qui reflète l’amitié que nous avons envers le Congo et son peuple. Je suis confiante que nos liens sont durables et notre amitié continuera. Tout comme nous nous tenons sur les épaules de nos ancêtres, de même nos enfants et petits-enfants se tiendront sur les nôtres », a déclaré la diplomate américaine devant une foule d’invités venus pour célébrer cette fête de l’indépendance.

Sur ce, elle estime qu’il faille « continuer à travailler ensemble pour construire un partenariat plus fort », œuvrer pour « un Congo plus démocratique et plus prospère », où les citoyens, a-t-elle ajouté « se sentent davantage en sécurité et biens servis par leurs dirigeants élus ». Au-delà, elle a invité tout le monde à être « de bons gestionnaires de la terre et nos sociétés, pour le bénéfice des générations futures ».

Dans son message, elle a également évoqué la nécessité de créer un espace pour un dialogue « pacifique et constructif », qui est également « une valeur détenue par les sociétés pluralistes modernes, qui reconnaissent que les défis complexes nécessitent de nombreux points de vue différents ».

Pour appuyer ses propos, elle a repris la phrase de Stevens Vaughn, un artiste américain autiste, qui vient de séjourner à Brazzaville, lorsqu’il a déclaré que, « tout le monde a besoin de cerveaux de tout le monde ». Elle a souhaité que tout le monde apprenne de cet artiste à être plus reconnaissant des pensées et des points de vue des autres.

Parlant de l’Afrique, notamment de la corruption et autres maux qui gangrènent ce continent, l’ambassadeur des Etats-Unis s’est référée à un extrait du discours d’investiture du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. Pour sa part, elle a promis soutenir cette promesse faite par le président de la République, de lutter contre la corruption.

« Tout aussi importants pour le développement sont les politiques et les institutions qui soutiennent la croissance économique, l’inclusion et la diversité politique. L’Etat de droit, la transparence fiscale, et pas la moindre, la responsabilité, sont des principes de base de la bonne gouvernance », a-t-elle précisé.

Sur le changement climatique, une autre promesse faite, cette fois, par les dirigeants du monde, la diplomate américaine a rassuré que son pays se conforme aux objectifs de la COP21 de « lutter contre le changement climatique, et de protéger la flore et la faune magnifiques du bassin du Congo, deuxième poumon de la planète ».

En ce qui concerne la paix et la sécurité en Afrique, les Etats-Unis, a-t-elle dit, reconnaissent qu’elles sont essentielles pour le développement et la prospérité, et que son pays poursuit le partenariat pour « améliorer la stabilité régionale et protéger les vies civiles en formant des gardiens de la paix congolais pour la MINUSCA en République Centrafricaine ». Elle a également rappelé le rôle que les Etats-Unis jouent dans le cadre du renforcement de la sécurité maritime.

La fête de l’indépendance…

Cette année, les Etats-Unis célèbrent leur 240ème anniversaire. La fête nationale américaine commémore la signature de la déclaration de l’indépendance du 4 juillet 1776 par les treize colonies d’Amérique du Nord, qui se libéraient alors de l’autorité britannique.

Bien que la Guerre d’indépendance ait fait rage jusqu'en 1783, la fête nationale a tout de même été fixée au 4 juillet, en mémoire du premier texte politique formant les Etats-Unis d’Amérique et énonçant les Droits fondamentaux inspirés de la philosophie des Lumières. 

« Notre déclaration d’indépendance commémore les valeurs, et non la victoire du champ de bataille. Comme nous mettons un accent particulier sur la valeur fondamentale mise en avant dans la déclaration que tous les gens sont très égaux, avec des droits tels que le droit à la vie, à la liberté, et à la poursuite du bonheur, je voudrais affirmer la conviction américaine que ces droits fondamentaux appartiennent à tous les peuples, partout », a-t-elle expliqué.

A Brazzaville, la cérémonie marquant cet évènement a rassemblé, dans les locaux de l’ambassade des Etats-Unis, de nombreux invités de marque, parmi lesquels: le Premier ministre, Clément Mouamba, représentant le gouvernement.

A ses côtés, le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, les autres membres du gouvernement, les personnalités de toute obédience politique, sans oublier les corps diplomatiques accrédités au Congo, conduits par leur doyenne, Charlotte Fayanga. Pour la première fois, l’ambassade de Cuba a été représentée, un détail important que la diplomate américaine n’a pas manqué de souligner, suscitant même les ovations du public.

En outre, l’ambassadeur Stéphanie Sullivan qui manipule assez bien le lingala, l’une des langues nationales, a rappelé ce qu’il y a de commun entre les Etats-Unis et le Congo, en annonçant une collection d’arts américains qu’elle a choisie et présentée en sa résidence même, pour refléter, a-t-elle indiqué les idéaux que les deux pays valorisent.

Toutefois, elle a souligné la compétence et l’esprit d’entreprenariat dont les jeunes congolais font montre en vue de créer des emplois. Son pays croit « dans le potentiel du Congo à s’appuyer sur le passé pour créer un avenir meilleur pour tous les Congolais »