Diversification économique : AFRUIBANA entend défendre les intérêts des producteurs et exportateurs africains de fruits

Lundi 24 Juillet 2017 - 13:30

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Afruibana, une association de producteurs et d’exportateurs de fruits du Cameroun, de Côte d’Ivoire et du Ghana, a été officiellement lancée le 19 juillet à Bruxelles, à l’occasion de la visite de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre camerounais du Commerce, auprès des institutions européennes.

Marché de bananes à Mpila à Brazzaville au Congo

Porte-parole des pays d’Afrique, Caraïbes et du Pacifique (ACP) lors des différentes conférences ministérielles sur la banane, le ministre camerounais s’est félicité de cette initiative qui permettra aux producteurs de fruits du continent d’unir leurs efforts pour mieux faire entendre leur voix dans les échanges internationaux, rapporte Ecofin Agro.

Afruibana, association de droit camerounais, regroupe plusieurs représentants de producteurs et d’exportateurs de différents pays subsahariens, notamment l’Association bananière du Cameroun (Assobacam) ou encore l’Organisation des producteurs-exportateurs de bananes, d’ananas, de mangues et autres fruits de Côte d’Ivoire (Obamci).

Plateforme ouverte, l'association entend défendre les intérêts de la filière fruiticole en Afrique. En devenant à Bruxelles la représentation permanente d’une communauté de producteurs et d’exportateurs de fruits du Cameroun, de Côte d’Ivoire et du Ghana, elle s'est fixée pour mission de favoriser la compétitivité et l’exportation des fruits à destination des pays de l’Union européenne (UE). L’association formera également une interface entre les producteurs du secteur et les différentes institutions européennes afin de faciliter les programmes de financements et d’aides à destination des producteurs de fruits africains. Elle a enfin un rôle de représentation et de plaidoyer pour faire valoir la qualité et l’importance des filières agro-industrielles sur le continent africain, tant sur le plan économique que social et environnemental.

« L’UE représente le principal débouché de la banane africaine, pour des raisons, avant tout, de proximité géographique et historique », explique Joseph Owona Kono, président d’Afruibana. « En Côte d’Ivoire et au Cameroun, le secteur agricole représente environ 60% de l’économie de ces deux pays. Il s’agit là de l’une des premières sources d’emplois et de revenus pour la majorité des populations rurales. C’est la raison pour laquelle l'association a un rôle essentiel pour renforcer nos liens avec les instances européennes, favoriser le commerce entre l’Afrique et l’Europe, promouvoir le développement socio-économique et contribuer ainsi à lutter contre les mouvements migratoires ».

« Plusieurs échéances au niveau européen revêtent une importance stratégique pour les producteurs africains. C’est donc le rôle de l'association de faire connaître aux décideurs européens l’intérêt du maintien et du développement du secteur agricole africain, non seulement pour continuer d’exporter une banane de qualité, mais aussi pour le développement de l’économie de nos pays en favorisant, certes, l’emploi rural mais aussi l’agriculture familiale », indique Jean-Marie Kacou Gervais, vice-président d’Afruibana.

Plusieurs rendez-vous importants vont occuper l’agenda institutionnel de l'association dans les prochains mois, notamment le sommet UE-Afrique d’Abidjan en fin novembre 2017, avec l’adoption d’une nouvelle feuille de route pour les relations entre les deux parties, la préparation de l’Accord post-Cotonou à partir de janvier 2018, ou encore les clauses de rendez-vous entre l’UE et les producteurs latino-américains au cours du premier trimestre 2018.

En Côte d’Ivoire et au Cameroun, les filières de la banane emploient plus de 15 000 personnes, ce qui représente dans chacun des pays près de 50 000 emplois indirects. Les deux pays ont produit près de 600 000 tonnes de bananes en 2016.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Marché de bananes à Mpila à Brazzaville au Congo Crédit photo : Marie Alfred Ngoma

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