Donald Trump parmi les Européens comme un éléphant dans une boutique de porcelaine

Samedi 27 Mai 2017 - 18:39

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Le président américain a pris part au sommet du G7, en Italie, mais il y a confirmé tout le mal que l’on pensait de lui.

Il y a ceux qui annonçaient, en l’espérant, un Donald Tromp surprenant, capable de prendre le contre-pied de ses propres affirmations durant la campagne de l’élection présidentielle américaine. Il y a ceux qui précisaient que le nouveau président américain, auto-déclaré opposant à l’OTAN et à l’Union européenne viendrait « casser la baraque ». Les uns et les autres ont eu plus d’une raison de dire qu’ils étaient dans le vrai. M. Donald Trump est passé comme une bourrasque en Europe, a serré la main d’un pape, a appelé les Européens à mieux financer leur défense commune, mais n’a pas appelé au démantèlement de l’organisation du Traité atlantique, l’OTAN, qu’il avait jugée « obsolète ».

Pour son premier déplacement en Europe, le président américain n’a ni apaisé, ni clarifié ses positions, et cela a contribué à accentuer les divisions de l’Europe, notamment sur la question délicate des changements climatiques. Au siège de l’OTAN, à Bruxelles jeudi, il avait reproché aux Européens de trop grosses sommes d’argent pour leur défense, sommes prises en large part par le contribuable. Eléphant chez un marchand de porcelaine, Donald Trump a assumé jusqu’au bout son image de bulldozer, écartant sans ménagement le Premier ministre du Monténégro pour se placer au centre de la photo.

A Taormina, petite ville lumineuse de la Sicile au sud de l’Italie où s’est retrouvé ensuite le gotha du monde pour le sommet du G7, Donald Trump s’est montré plus boudeur, détaché et agacé que soucieux de gommer une image presque d’anti-européen qui lui colle à la peau. Très attendu sur le dossier changement climatique, c’est par un tweet qu’il a annoncé, peu avant la déclaration finale du G7 qu’il ferait connaître sa précise de position « la semaine prochaine ».

Seul peut-être parmi les grands dirigeants occidentaux, le président français Emmanuel Macron, lui aussi à son premier grand rendez-vous international, s’est montré plus satisfait que déçu. Il a vu des « progrès » dans la discussion sur le climat et a qualifié son homologue américain de « pragmatique », « ouvert » et « à l'écoute ». Mais le 45e président des Etats-Unis, qui a quitté la Sicile samedi soir, n’a certainement pas saisi à Taormina l'occasion de donner publiquement des gages de fidélité à ses alliés européens. Car contrairement à une tradition observée par ses prédécesseurs, il n'a participé à aucune conférence de presse au dernier jour de ce premier déplacement à l'étranger.

Lucien Mpama

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