Économie nationale : la reprise de la croissance dans un contexte des réformes

Samedi 10 Août 2019 - 13:00

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Selon les prévisions de la banque centrale, la croissance en termes réels se situe à 5% du Produit intérieur brut(PIB) cette année, contre 1,4% en 2018. Cette relance de l’économie congolaise est entraînée par le secteur pétrolier et les réformes publiques en cours.

Le Comité monétaire et financier qui s’est réuni, le 9 août, à Brazzaville, sous la présidence de la ministre du Plan, Ingrid Ébouka-Babackas, a salué la poursuite du redressement de l’économie congolaise notamment au premier trimestre.

Concernant les prix, le taux d’inflation devrait s’établir à 2% contre 1,6 en 2018, mais toujours en deçà de la norme communautaire qui est de 3%. Quant aux finances de l’État, la gestion devrait se solder par un excédent global, base engagement et hors dons, de +1,8 % par rapport à l’exercice passé.

En matière des échanges extérieurs, d’après la Banque centrale, le niveau du compte du pays devrait également enregistrer un excédent de 9,3% du PIB, moins par rapport à 2018 (18,1%). Pour cela, les membres du comité encouragent l’exécutif à assainir davantage les finances publiques, à travers ses efforts de mobilisation des recettes intérieures et rationalisation des dépenses.

« Cette performance est renforcée par le fait que le pays vient de conclure un programme avec le Fonds monétaire international. Cela donne encore plus de marges de manœuvres financières pour impulser la croissance et stabiliser les équilibres macro-économiques, négocier et résoudre les problèmes de la dette », a indiqué Wilfrid Ossié, le conseiller du directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale.

Les experts ont aussi planché sur l’implication des investisseurs institutionnels dans le financement de l’économie nationale, car le système financier local est composé en grande partie des banques qui ne disposent pas des ressources nécessaires aux investissements à long terme. Ceux-ci misent sur les structures comme les caisses de retraite, les compagnies d’assurance…, pour accroître le financement des projets.  

« Ces structures font partie du système financier et sont chargées de la collecte de l’épargne longue. Leurs ressources peuvent ensuite être injectées dans l’économie pour financer les projets d’investissement », a estimé Wilfrid Ossié.

À ce sujet, le Conseil national du crédit qui s’est réuni peu après le Comité monétaire a exhorté le gouvernement à reformer ces structures privées  afin qu’elles participent à l’économie.

Enfin, les économistes sont favorables à la solution proposée par l’association professionnelle des établissements du crédit sur le développement des instruments alternatifs de financement de l’économie, à savoir le crédit-bail et l’affacturation qui sont moins développés dans le pays.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Lors de l'ouverture des travaux du Comité monétaire

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