Électricité : le Congo et le Cameroun s'engagent pour le Barrage de Chollet

Samedi 7 Mars 2015 - 14:45

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Les Républiques du Congo et du Cameroun ont décidé d’accélérer la réalisation du projet de la centrale hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques associées, dont le protocole d’accord avait été signé le 28 octobre 2010 à Brazzaville, entre les deux pays.

Les deux pays ont affirmé leur volonté commune à travers la signature du protocole d’accord relatif à l’organisation et au fonctionnement du comité Inter-États de pilotage du projet. Le document a été paraphé le 7 mars entre les ministres de l’Eau et de l’énergie du Cameroun, Basile Atangana Kouna et de l’Énergie et de l’hydraulique du Congo, Henri Ossebi.

Ainsi, tous ont convenu ce qui suit : le siège sera à Brazzaville ; le Cameroun occupera la place de directeur général du projet et celle de directeur général adjoint reviendra au Congo ; les autres experts seront recrutés, après avis d’appel à candidature et les postes équitablement répartis, à raison de trois postes par pays. Ensuite interviendront les études de faisabilité dont la société en charge de ce travail sera sélectionnée par appel d’offre. Le calendrier de la mise en œuvre du projet planche pour Novembre 2018, le démarrage des travaux de construction de l’ouvrage. Cependant les ministres sont plus optimistes pour l’année prochaine. « D’ici à 2016, on peut déjà penser au début des travaux (…) », a déclaré Henri Ossebi, rassurant.

Les deux parties ont réaffirmé leur intérêt à faire de ce projet la fondation de l’interconnexion électrique entre les deux États et éventuellement avec d’autres États voisins dans le cadre des Accords du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC). Selon le secrétaire permanent du PEAC, Jean Chrysostome Mekondongo, les résolutions prises par les deux États sont une avancée significative pour le projet Chollet d’une capacité de 600 mégawats. Aussi, l’essor de l’électrification de l’Afrique centrale est fondé sur ce genre de projets intégrateurs.

« Le PEAC a été créé en 2003 pour promouvoir ce fort potentiel dont dispose l’Afrique centrale (…) plus de 57% du potentiel hydraulique africain, une puissance énergétique d’Afrique centrale qui traine un paradoxe de celui d’un très faible taux d’électrification. Ce projet vient combler ce retard », a conclu le secrétaire permanent du PEAC.

Notons que toutes ces décisions ont été conclues au terme d’une séance de travail qui a regroupé les délégations des deux pays. Elles  s’inscrivent aussi dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre le Cameroun et le Congo.

 

Nancy France Loutoumba