Enseignement : les bénévoles et prestataires des départements réclament leur quota d’intégration à la Fonction publique

Mardi 15 Avril 2014 - 19:42

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Les délégués de ces enseignants ont émis le souhait auprès du gouvernement pour qu'il débloque le processus d’intégration à la Fonction publique en vue de leur prise en compte au quota attribué au ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation en cette année 2014

Ils ont manifesté leur mécontentement lors de la réunion organisée le 15 avril, à Brazzaville, au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) après des pourparlers avec les autorités syndicales, parlementaires et gouvernementales. Ces bénévoles et prestataires sont regroupés au sein de la Fédération de l’éducation nationale du Congo (Fenco) et du Syndicat des enseignants prestataires et bénévoles (SEPB), affilié à la CSTC.

Séance tenante, ils ont rappelé que le processus d’intégration à la fonction publique avait été engagé en 2008. Il avait été interrompu en 2011. À cet effet, ils avaient saisi le président de la CSTC, Bello Bellard Elault, pour discuter avec la hiérarchie afin de dilligenter la situation. À l’issue de ces démarches, le président de la CSTC les a assurés que le ministre de tutelle avait émis le souhait que tous ces enseignants qui tiennent les écoles à l’intérieur du pays soient pris en compte cette année.

Les propos du ministre rapportés par le président de la CSTC, n’ont pas convaincu les délégués des enseignants. Ils ont indiqué : « Au cas où la promesse n’est pas effective, les enseignants prestataires et bénévoles adopteront, en toute responsabilité, une attitude compromettante pour l’école congolaise à la fin cette année ou au besoin à la rentrée scolaire prochaine, sachant qu’ils sont majoritaires sur le terrain, en comparaison avec les enseignants fonctionnaires qui se trouvent à l’intérieur du pays. »

Les délégués ont, par ailleurs, déploré les propos de la direction générale de l’administration scolaire qui laisse entendre que ces prestataires et bénévoles doivent attendre le recrutement du ministère dans leurs localités respectives, dans une sorte de fonction publique territoriale dont les modalités seraient la signature avec le ministère.

Rappelons que la question du recrutement des bénévoles et prestataires avait été évoquée en septembre dernier par la secrétaire chargée des conflits de travail et de la juridiction à la Fenco, Yvonne Bernadette Mfoutou. Selon cette dernière, « ces enseignants exercent dans les établissements sans rémunération ni aucune reconnaissance de l’État ».

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les enseignants bénévoles et prestataires (crédit-adiac)