Faune sauvage : le Congo adopte une nouvelle grille de protection des éléphants

Samedi 4 Août 2018 - 18:45

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Un Plan d’action national pour l’éléphant (Pane) 2019-2028 a été validé, le 3 août à Brazzaville. Le document comporte, entre autres, la stratégie de lutte contre le braconnage des pachydermes, le maintien de leur habitat, la réduction des conflits homme-éléphant et la coopération transfrontalière.

De nombreuses menaces que sont essentiellement le braconnage et la déforestation pèsent sur la survie de l'éléphant et de son habitat. Les parties prenantes dont les pouvoirs publics, la société civile et les partenaires de l’Initiative pour la protection des éléphants(EPI) et du programme WCS-Afrique centrale se sont réunies, le 3 août,  pour exposer différentes pistes de solutions à mettre en œuvre.

Cette rencontre visait, en effet, non seulement à adopter le nouvel outil de travail mais surtout à impliquer les communautés locales et les acteurs du secteur privé qui développent des activités ayant des impacts sur la population des éléphants. Cette approche est conçue en lien aux recommandations élaborées par l’ONG Stop Ivory et l’EPI.

L’importance qu’accorde la communauté internationale à la survie de l’animal suscite à la fois admiration, inspiration et incompréhension, a mentionné la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo. « Sur le plan écologique, l’éléphant est considéré comme un architecte de la forêt, en ce qu’il dissémine un certain nombre de graines indispensables à la régénération de la forêt », a estimé la ministre.

En tant que membre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction, la République du Congo est engagée à garantir la protection et la conservation de cet animal. Le pays entend aménager plus de seize aires protégées sur l’étendue mammifère dans l’ensemble, soit sur 11,5% du territoire national.

Le plan d’action qui vient d’être validé constitue pour autant un outil « adéquat » d’orientation et de communication entre les acteurs impliqués dans ce processus de conservation de la faune sauvage, a soutenu Rosalie Matondo. « Le Pane sert de cadre formel à travers lequel les solutions techniques et financières idoines doivent être assurées par les membres de l’initiative », a-t-elle martelé.

Le message semble trouver un écho favorable du côté des responsables locaux qui sont en contact avec la réalité. Dieudonné Ekoutouba Bobomela est le coordonnateur national de l’espace Tridom interzone Congo, basé à Sembé, dans le département de la Sangha. Il salue l’implication des autres administrations telles que la douane, la gendarmerie, la police et la justice. La pauvreté, d’après lui, est à la base du phénomène de braconnage. La lutte contre ce phénomène, a-t- il insisté, nécessite la mise en place des projets de développement en faveur de la population riveraine.

    

Le Congo attendu aux conférences de Sotchi et Londres

Le 70è comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction se tiendra en octobre prochain à Sotchi, en Russie. Courant le même mois,  se tient à Londres, en Angleterre, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement sur la criminalité faunique. 

Avec l’adoption de ce nouveau Plan d’action national pour l’éléphant (Pane) 2019-2028, la délégation congolaise pourra mobiliser les nombreux partenaires à financer cette feuille de route sur la conservation de la faune et la flore sauvages y compris la lutte contre toute forme de criminalité. 

Fiacre Kombo

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