Festival du cinéma vénézuélien : un film brésilien projeté à la clôture

Mercredi 2 Novembre 2016 - 15:42

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Organisée au Centre culturel russe (CCR) de Brazzaville, la troisième édition du festival du cinéma vénézuélien a fermé ses portes le vendredi dernier par la projection d’un film latino-américain.

Durant trois jours, les amoureux du septième art se sont régalés en suivant respectivement le cinéma vénézuélien et brésilien. Ce festival a été une occasion de découvrir la culture latino-américaine à travers différents films qui ont abordé plusieurs genres de la comédie au drame contemporain et historique.

Après le film « Papita, Mani, Toston » du réalisateur Luis Carlos Hueck, un genre de comédie romantique de 112 minutes projeté lors de la journée inaugurale. Le 27 octobre, les spectateurs ont suivi le film « La détente du perroquet ». Ce long métrage du genre comédie de 90 minutes, réalisé par John Petrizelli, raconte l’histoire d’un perroquet, depuis qu’il est tout petit, perché en haut d’un arbre touffu jusqu’à sa vieillesse, échappant de sa cage après une longue captivité. Notre acteur devient un fugitif Cimarron dans la ville troublée et chaotique de Caracas. Le perroquet s’exprime à travers une voix humaine, il raconte à la première personne sa longue existence dans un mélange de sarcasme, humour et sentiment, jusqu’à ce qu’il décide de sortir, suivant son instinct, vers la forêt de ses premiers souvenirs sur un long vol vers la liberté.

Le 28 octobre, deux films ont été projetés dont « Un regard sur la mer ». Ce film de 90 minutes du genre drame est du réalisateur Andrea Rios. Rufino est un vieux peintre, obstiné et veuf qui perd lentement la vision. Il sent qu’il est encombré dans la maison de son fils. Sa belle-fille décide de retourner dans son village sur la côte, où elle se retrouve à nouveau avec ses paysages et son ami Gaspar, un peintre qui a pris la garde d’une petite fille nommée Ana E. Pendant qu’elle réorganise sa vieille maison, Rufino est invité à rester chez Gaspar, où Ana E et son chien remuent sur tout et avant de penser à quoi que ce soit. Gaspar meurt et le sort d’Ana E devient incertain. Alors commence une histoire entre eux, dans laquelle Ana E devient progressivement un petit artiste à qui l’on apprend à peindre pour un concours à l’école.

Le même vendredi, peu avant la diffusion du film vénézuélien « Un regard sur la mer », le film brésilien « Mémoires Posthumes de Bras Cubas »a été projeté. Rafael F. Luz, premier conseiller chef-adjoint de mission à l’ambassade du Brésil, a expliqué le contenu de ce film. Mais bien auparavant, au nom du nouvel ambassadeur du Brésil au Congo, M. Raul de Taunay, il a remercié à la fois l’ambassade du Venezuela et le CCR pour cette opportunité de diffuser le film « Mémoires Posthumes de Bras Cubas », basé sur le grand chef-d’œuvre homonyme de l’écrivain brésilien Machado de Assis. Membre fondateur et premier président de l’Académie brésilienne de littérature, Machado de Assis a inauguré, avec ses « Mémoires Posthumes de Bras Cubas », selon les analystes contemporaines, l’école au Brésil. Il a publié Memoras Postumas de Bras Cubas, le titre en portugais, en 1881, notamment à la fin du dix-neuvième siècle.

En critiquant les coutumes de la société à Rio, dite carioca, de son époque, l’auteur affiche son style audacieux et innovateur, sa façon de voir le monde avec pessimisme, ironie et indifférence. Grosso modo, il s’agit des mémoires de M. Bras Cubas écrits par lui-même mais après sa mort. C’est un auteur défunt. Pour quelques experts, à cause de cette innovation narrative, on peut dire que Memorias Posthumas de Bras Cubas est aussi l’œuvre inaugurale du réalisme magique des écrivains Jorge Luis Borges et Julio Cortazar et plus récemment de Gabriel Garcia Marques. « Un tel chef-d’œuvre a été adapté trois fois par des différents réalisateurs. Cet après-midi, on va apprécier la troisième adaptation qui date de de 2001. En fait, la production a eu lieu dans les années 90. Heureusement, il s’agit de l’adaptation plus fidèle à ce monument de la littérature brésilienne », a conclu le premier conseiller chef-adjoint de mission à l’ambassade du Brésil.

Pour Bélinda Ayessa, la directrice générale du Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, ce festival du film latino-américain a permis aux spectateurs de voyager à travers ces pays. « Il nous a permis d’avoir une certaine idée sur la culture vénézuélienne et brésilienne», a-t-elle dit. La directrice générale du Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza a souhaité aussi qu’aux prochaines éditions qu’un film congolais soit projeté. Elle a félicité l’ambassade du Venezuela pour l’organisation de ce festival.

Clôturant le festival du film latino-américain, l’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en République du Congo, Mme Norma Borges, a remercié la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza qui a assisté à ce festival depuis son ouverture jusqu’à la clôture ainsi que le président de l’Association congolaise d’amitié entre les peuples Vital Bala. Il a fait pareil au CCR qui leur a donné de l’espace pour projeter des films. « Pour faire de grandes choses, il faut commencer par les petites. Nous espérons que l’année prochaine on va encore faire de grandes choses », a conclu l’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Marcel Bouessé, Rafael F. Luz, Bélinda Ayessa, Norma Borges et Vital Bala posant à l'issue de la clôture du festival du film vénézuélien

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