Festival N’Sangu Ndji Ndji : La 11e édition commence le 3 juin.

En dépit des aléas de toutes sortes, le festival N’Sangu essaie avec beaucoup de difficultés de tenir la route en offrant au public chaque année des moments uniques de joie et d’allégresse. Ce festival apparaît aujourd’hui comme un haut moment de rapprochement de l’art et de la culture des populations, en particulier avec celles des quartiers populaires, bien loin des habitudes de consommation artistique.

Cette année encore, plusieurs actions seront dirigées vers le grand public : concerts, expositions, actions culturelles, animations culturelles. Seulement comme toutes les entreprises culturelles, le festival subit les effets collatéraux de la conjoncture difficile mondiale. Ce marasme ne permet pas aux partenaires et entreprises de se bousculer pour soutenir le festival, pourtant cadre de promotion, de diffusion musicale et artistique en développement en Afrique.

 « Près de 60 % du fonctionnement du festival viennent des partenaires et entreprises . Avec la baisse du prix du baril de pétrole, ces dernières se font rares et le festival subit malheureusement indirectement les conséquences. Les pouvoirs publics et les collectivités, de leur côté n’apportent  pas le soutien attendu des organisateurs en dépit de quelques facilitations accordées par la mairie de Pointe-Noire à l’organisation.  Si les entreprises apportent près de 60 % à l’organisation, on aimerait que les 40 % restants viennent des pouvoirs publics » ,a dit Pierre-Claver Mabiala.

 Selon lui, la programmation du festival subit naturellement les effets de la crise mondiale.  Les organisateurs sont alors obligés de solliciter l’apport des partenaires tel l’Institut français de Pointe-Noire, partenaire technique et artistique qui essaie de faire jouer les artistes internationaux en tournée dans les les diférents instituts pendant le festival.  Cette année, ce  sont  Mina Agossi (Benin-France), Elisabeth Kontomanou (Grèce-Guinée-France) que les Ponténégrins vont découvrir. Les autres artistes étrangers programmés sont Winston Mc Anuff  & Fixi (Jamaïque et de France), Ezza (Niger France). Les artistes qui vont représenter le Congo Brazzaville ont pour noms Kavla, le slameur Diofel,  le groupe Ecoma Gospel, Botter, Les prestigieux de Dolisie, K Musica,  Ibra’Son Kololo, Ipala pala théâtre, Bane B’siane. Ces groupes et artistes vont se produire au Centre clturel Jean Baptiste Tati Loutard, à l’Espace culturel Yaro, à l’Institut français.

En outre, Pierre-Claver Mabiala a dit que le festival Nsangu Ndji Ndji sera aussi marqué par l’organisation de divers ateliers (écrire et rimer ses premiers vers, slam, danse traditionnelle). Une formation animée par Pierre Bianchi est prévue aussi pour la régie technique. Les rencontres « Sous le kolatier », espace de débats et d’échanges aux acteurs culturels présents au festival  sans oublier l’exposition et conférence sur le thème « Il était une fois Jean Félix Tchicaya » sont entre autres des moments d’échanges et de partage en marge du festival.

Plusieurs spectacles, animations et show-cases sont également prévus dans différents lieux de réjouissance de la ville  tels à la Résidence du Consul général de France lors de la soirée du partenaire, au Bar musical Tapas…pour que vive à jamais N’sangu Ndji Ndji «  La fête de Pointe-Noire ».