Fête de la Toussaint : marchés informels créés dans les cimetières

Lundi 4 Novembre 2019 - 16:00

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Les sites des cimetières à Brazzaville, cela est devenu une coutume, sont transformés par certains commerçants en lieux  de vente d’articles de tout genre, chaque 1er novembre. 

La Toussaint devrait se distinguer des autres fêtes, notamment chrétiennes, par certaines traditions à observer, telles la réalisation d'autels privés dédiés aux morts couverts de fleurs, bougies et autres. Malheureusement, cette journée dédiée aux morts est devenue au Congo, plus précisément dans sa capitale, une occasion pour certains de se faire les poches par la vente, sur les sites des cimetières, des aricles de tout genre. On y retrouve, à côté des fleurs et bougies, boissons locales et industrielles, grillades, poissons fumés, salés ou frais,  manioc, etc. La musique n'est pas du reste, faisant penser à une kermesse.

Les principaux clients de ces marchés de circonstance sont des parents venus pour se recueillir sur les tombes de leurs illustres disparus. 

« L’idée de faire de cet endroit un marché occasionnel n’est pas vraiment normal mais, au regard de la crise que connaît le pays, les commençants n'ont plus le choix lorsqu'il s'agit de trouver un endroit adéquat pour faire écouler leurs produits. Cela permet aussi aux familles venues au cimetière de trouver tout ce dont ils pourront avoir besoin », a expliqué Stella Madzou, venue honorer la mémoire de son parent défunt dans l'un des cimetières de la place.

« Nous savons qu'après la Toussaint, les gens auront besoin de manger, boire de l’eau, de l'alcool, etc.  Au lieu qu'ils aillent loin, nous préférons donc nous rapprocher de ces potentiels acheteurs pour faire le bénéfice », a renchéri Renathe Nkouet, une commerçante au site du cimetière Itatolo.

La commémoration de la fête de la Toussaint offre ainsi aux commerçants une occasion d'écouler leurs produits, donnant à l'événement un autre contenu que celui de la compassion. 

Maliche Mbou-Eta (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Une vue d'un marché occasionnel à Itatolo, le 1er novembre / Adiac

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