Fleuve Congo-Oubangui : contribuer et faciliter la fluidité du transport fluvial

Samedi 8 Juillet 2017 - 13:45

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La navigation en eaux intérieures est quasi saisonnière en raison de l’étiage et la vétusté des équipements portuaires. La campagne de navigation de la saison 2017-2018 vient d’être lancée sur fond d’appels en faveur de la mise en œuvre des engagements communautaires, afin d’améliorer les trafics et les échanges commerciaux.     

La République du Congo et les autres Etats riverains sont engagés dans un cadre de coopération pour garantir l’utilisation rationnelle des voies d’eau intérieures. Ces pays se sont dotés d’un protocole d’accord tripartite relatif aux modalités d’entretien des voies navigables d’intérêt commun liant le Congo, la RCA et la RD. Congo adopté en 2008 et le Code de la navigation intérieure Cémac/ RDC de décembre 1999.

En effet, entre juin et juillet de chaque année, les populations riveraines sont habituées à vivre l’ambiance des premières embarcations après plusieurs mois d’interruption. Au fil des ans, les manœuvres d’approche ou d’accostage deviennent de plus en plus difficiles à cause de l’insuffisance des moyens employés pour les opérations de balisage et de dragage.

Un dernier rapport d’étude de la Commission internationale du Bassin du Congo-Oubangui-Sangha(Cicos) fait état de la présence de plusieurs obstacles physiques (banc de sable, épaves, roches, troncs d’arbre, plantes aquatiques envahissantes), de la vétusté des infrastructures et équipements portuaires.

Quelques jours après l’ouverture de la campagne de navigation, au mois de juin dernier, il est louable d’interpeller les autorités compétentes sur la nécessité d’œuvrer dans le sens des réformes ; de veiller au respect des normes de protection et de sécurité. C'est une période favorable aux activités économiques, aux échanges commerciaux et au déplacement des personnes dans cette partie de l’Afrique centrale.

Dans ce contexte, les dirigeants de la Cicos se sont réunis récemment à Brazzaville pour tenter de formuler quelques pistes de solution. Des efforts de sensibilisation sont en train d’être faits, rassurerait Judith Enaw Efunden, l’actuelle secrétaire générale de la Cicos.

« Mais il appartient à chaque Etat membre de contribuer (…) et de faciliter la fluidité du transport fluvial. Notre rôle est d’essayer de travailler dans le cadre de l’Observation qui est comme l’œil qui surveille toute la navigation dans les eaux intérieures et d’en rendre compte aux dirigeants pour des décisions adéquates », déclarait le 27 juin dernier à Brazzaville, Judith Enaw Efunden.

La formation du personnel navigant

Parmi les solutions envisagées par les experts de la Cicos figurent en grande place la promotion du Centre régional de formation en navigation intérieure (Crfni). Cet institut qui a été créé en 2017 a pour vocation de former les ressortissants des six pays membres de la Cicos aux différents métiers nautiques.

L’essentiel de l’encadrement concerne la formation du capitaine de bateau. Celui-ci est la personne engagée par l’armateur pour assurer le commandement d’un bâtiment. Sont placés sous l’autorité du capitaine des barreurs, mécaniciens, électriciens, graisseurs, bateliers, matelots, dont la prestation concourt à la conduite, à l’entretien ou au service général d’un bateau.

Les opérations de dragage et de balisage…

Presque chaque année quelques semaines avant l’ouverture de la campagne de navigation, le Congo à l’instar des autres pays riverains procède aux opérations de dragage et de balisage pour tenter de désensabler le fleuve afin de le rendre navigable et pour alimenter le littoral et permettre l’accostage des bâtiments.

Les charges des Etats sont réparties par portion de cours d’eau, conformément au protocole d’accord tripartite relatif aux modalités d’entretien des voies navigables d’intérêt commun. D’après cet accord, l’entretien et le balisage de la route du Pool Malebo (PK 10 au PK 50 à Maloukou) et la section comprise entre le PK 50 sur le fleuve Congo et Mobenzele (PK 173 sur l’Oubangui) incombent à la RD.Congo.

À partir du PK 339 du fleuve Congo, soit à 10 km en amont de Bolobo jusqu’à Liranga, l’entretien et le balisage sur la rive droite sont à la charge du Congo et de la RCA. Les opérations de dragage et de dérochement de l’Oubangui depuis son confluent avec le fleuve jusqu’à Bangui sont aussi effectuées par ces deux pays.  Le but de ces travaux est d’offrir au maximum un tirant d’eau de 0,9m en basses eaux à la côte de 1,2m à l’échelle du seuil de Zinga.

Il est prévu un mécanisme d’inspection en permanence sur les voies de navigation intérieure, dont le suivi est assuré par les services de l’Etat. Les capitaines ainsi que les autres membres de l’équipage sont tenus d’apporter leur collaboration au service d’inspection.

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- Quelques bateaux accostés au port de Brazzaville - La vétusté des bâtiments

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