Foot : Après un match seulement, Balotelli redevient « super Mario » !

Lundi 12 Septembre 2016 - 19:28

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A Nice, l’Italien Mario Balotelli fait parler de lui après sa première descente sur le terrain. Résurrection ?

Le président de l’OGC-Nice, Jean-Pierre Rivère, ne veut surtout pas qu’autour de lui on se mette à rêver trop bruyamment ni qu’on lui rappelle que, loin de tous les pronostics, sa dernière acquisition va sans doute lui assurer un véritable retour sur investissement. L’Italien Mario Balotelli, acheté à l’AC-Milan un peu comme on acquiert une vieille paire de souliers dédaignés par les connaisseurs, va peut-être représenter une vraie pépite. Il n’y aurait d’ailleurs pas beaucoup de mal à faire briller le Mario Balotelli des grands jours ; celui qui à fait la pluie et les beaux temps dans les stades d’Italie.

Mais sans doute un brin superstitieux, Jean-Pierre Rivère veut attendre une confirmation, pas une hirondelle au printemps. Contre Marseille dimanche, Mario Balotelli a pourtant été superbe : un but (son premier en six mois) et un autre sur pénalty et voilà les gradins qui s’enflamment de nouveau. Le grand Mario serait-il de retour ? Sans doute. Le président du club veut pourtant garder ses deux pieds sur terre : « ce n'est que le début, il faut continuer, rien n'est arrivé, loin de là », avertit Jean-Pierre Rivère.

Non que le garçon manque de talent, mais Mario Balotelli est une mine flottante, Capable du bien comme du pire. Sur le terrain comme dans la rue. Epoustouflant par ses feintes de corps, lumineux quand le jeu s’accorde à le reconnaître comme destination exclusive des passes et buteur confirmé, il est aussi celui qui s’énerve lorsqu’une balle ne lui arrive pas quand il et comme il le veut. C’est alors le gamin à l’égo surévalué, conscient de son talent et un tantinet égoïste qui s’éveille, entre en colère.

Même chose dans les discothèques où des supporters avertis n’hésitent pas à le titiller sur ses origines (ghanéen, fils trouvé) ou sur un but raté, sachant qu’il n’hésitera pas à répondre par le coup de poing qui vaudra procès. Revenu à Milan après deux saisons ternes à Liverpool, puis céder à Nice, le match de dimanche a semblé marquer la résurrection du prodige. Même au moral, il semble vouloir  jouer les sages. Au sortir du stade dimanche dernier, il ne s’est pas répandu en propos piquants ou auto-dithyrambiques. On raconte qu’il s’est jeté dans les bras de Silvia Balotelli, sa mère adoptive, et s’en est allé. Sans doute dans sa célèbre Ferrari rouge.

En Italie la presse n’a plus de paroles assez élogieuses pour le retour du génie chez ce mal-aimé. « Balotelli marque deux fois et renaît à Nice », a écrit lundi dans un coin de Une le journal sportif de référence, le Gazzetta dello Sport. L'entraîneur suisse de l’OGC Nice, Lucien Favre, souhaite pourtant ne pas faire oublier le travail d’équipe qui a fait briller Mario Balotelli au stade de l'Allianz Arena : « Mario a un monstrueux boulot de reconstruction devant lui ». « Et il le sait ». A Nice mais aussi en Italie, on veut croire que les vieux démons sont désormais du passé.

Lucien Mpama

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