Formation : les syndicalistes apprennent l’audit participatif du genre

Samedi 12 Juillet 2014 - 15:45

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L’atelier est organisé du 12 au 15 juillet dans la salle de conférences de la Chambre de commerce de Brazzaville par la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), la Confédération syndicale congolaise (CSC) et la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac), en partenariat avec la Confédération syndicale internationale, zone Afrique (CSI-Afrique)

L’atelier de formation sur l’audit participatif est animé par la responsable de développement égalité et protection sociale à l’Organisation régionale africaine de la CSI-Afrique, Ghislaine Saizonou. Selon la principale animatrice, l’audit participatif genre est un outil, un processus permettant aux responsables syndicaux de faire une introspection sur le chemin parcouru en tant que mouvement syndical par rapport à l’intégration de la dimension de genre dans leurs activités. Il s’agit aussi, d’après elle, de jauger les forces en place ou des éventuelles faiblesses afin de les corriger pour que la notion du genre trouve toute sa place dans le monde du travail. L’audit participatif permet enfin au mouvement syndical d’être des forces de construction dans le pays, notamment en aidant les gouvernements et les employeurs à intégrer la dimension de genre.

« Les responsables de la CSTC, CSC et Cosylac ont constaté à un moment donné que les femmes n’étaient pas suffisamment impliquées dans le mouvement syndical et qu’on ne faisait pas assez attention à la notion d’égalité », a indiqué Ghislaine Saizonou. La spécialiste de l’audit participatif du genre reconnaît également que l’exercice auquel les organisations syndicales se sont engagées au Congo était très difficile parce qu’il n’est pas facile de se dire la vérité. « Le moment est donc arrivé pour faire émerger toutes ces femmes qui accompagnent les hommes dans le mouvement syndical. Nous avons des règles, des normes, il y a beaucoup d’instruments au niveau international. Est-ce qu’ils sont suffisamment appliqués, mis en exergue par le mouvement syndical ? Nous allons voir comment redonner au Congo toute sa place dans le monde du travail », a conclu la formatrice.

Présidant la cérémonie d’ouverture au nom des trois syndicats les plus représentatifs au Congo, le secrétaire général de la CSC, Daniel Mongo, a rappelé qu’il existait un peu partout dans le monde du travail des inégalités à l’endroit des femmes en ce qui concerne les diplômes et les salaires. « Au Congo, ces inégalités de diplômes et de salaires, dans le monde du travail, n’existent pas entre les hommes, les femmes et les jeunes travailleurs. D’où à diplôme égal, salaire égal ou à qualification égale, salaire égal. Nous sommes convaincus que l’attente de tous sera effective », a-t-il déclaré.

Rappelons que la CSTC a été représentée à cette rencontre par son président, Elault Bello Bellard et la Cosylac par son secrétaire général, Jean Bernard Malouka.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Ghislaine Saizonou entourée de Daniel Mongo et Elault Bello Bellard au premier plan pendant la photo de famille ; crédit photo Adiac