Formation qualifiante : le Japon offre des kits d’insertion socioprofessionnelle à 520 jeunes congolais

Mardi 1 Août 2017 - 18:45

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Après neuf mois d’apprentissage, les premiers bénéficiaires du projet « Autonomisation des jeunes hors de l’école » en République du Congo ont reçu, le 1er août à Brazzaville, des kits pour leur insertion socioprofessionnelle.

Développé depuis 2016 par l’Unicef, avec des fonds du gouvernement du Japon, estimés à environ 250 millions francs CFA, ce projet créé les conditions pour l’autonomisation de 520 jeunes dont 246 filles. Il vise, en effet, à donner une seconde chance de la formation professionnelle aux jeunes ayant abandonné les études et ceux qui n’ont jamais été à l’école dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Sangha et Likouala. Cette formation, qui est assurée par l'ONG Action Talitha Koum, a porté sur la coiffure, la coupe-couture, la pâtisserie et la maçonnerie.

Grâce à ce projet intitulé en anglais « Empowerment of out-of- school Youth », 191 jeunes parmi lesquels 96 garçons et 95 filles ont été formés à Brazzaville. À Pointe-Noire, ils sont 196 dont 122 garçons et 74 filles à avoir bénéficié du don du gouvernement japonais. Dans le département de la Likouala, il y a 44 récipiendaires (31 filles et 13 garçons) alors que dans la Sangha 89 jeunes ont tiré profit du projet dont 45 filles et 44 garçons.

Après avoir rappelé quelques actions menées par son pays en faveur de l’Afrique, le conseiller à l’ambassade du Japon au Congo, Yukuo Murata, a demandé aux bénéficiaires de cette formation de faire bon usage du matériel reçu. Ce projet a été rendu possible grâce, a-t-il précisé, à un budget supplémentaire de 250 millions francs CFA accordés en 2015 par le gouvernement du Japon au bureau de l’Unicef au Congo. « Le développement d’un pays dépend absolument de la force de sa jeunesse. Je crois que c’est grâce à vous que le Congo va connaître le développement. Vous serez un bel exemple pour d’autres jeunes qui ont la même situation, qui souhaitent se développer. Je souhaite que vous fournissez énormément d’efforts pour réussir dans votre métier », a dit Yukuo Murata.

« Le Congo n’atteindra pas l’objectif d’éducation universelle tant qu’il y a des enfants, des jeunes en dehors de l’école »

Le représentant de l'Unicef au Congo, Aloys Kamuragiye, s’est félicité de l’excellence des relations entre son institution et l’ambassade du Japon. Il a également salué la contribution des acteurs clés du projet dont l’Action Talitha Koum et les ministères congolais en charge de la formation qualifiante et l’enseignement fondamental. « Nous célébrons l’aboutissement heureux, positif d’un processus. L’appui du gouvernement congolais participe de cet objectif d’assurer la jouissance du droit à l’éducation pour tous ces jeunes, leur offrir une seconde chance parce que leur place devrait être à l’école. Le Congo n’atteindra pas l’objectif d’éducation universelle tant qu’il y a des enfants, des jeunes en dehors de l’école », a-t-il précisé.

Il a, par ailleurs, réitéré l’engagement de l’Unicef à soutenir les initiatives gouvernementales ou non-gouvernementales portant dans le cadre de la recherche des jeunes restés en dehors de l’école. Le but étant de leur offrir une seconde chance. Conscient des difficultés liées au démarrage d’une microentreprise, Aloys Kamuragiye a invité l’ONG Kalitha Koum à accompagner ces jeunes car, le marché du travail est assez complexe. 

« Chers jeunes, Kalitha Koum vous a appris à pêcher plutôt que de vous donner du poisson. C’est important que vous deveniez des vrais pécheurs qui ne vont pas dépendre des autres pour trouver du poisson. Ces kits, c’est pour aller démarrer votre microentreprise, c’est pour travailler pour vous-mêmes, si besoin est, vous allez travailler ensemble, vous associer pour mieux développer votre microprojet », a-t-il appuyé.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Yukuo Murata remettant un échantillon de kits aux apprenants en coiffure ; Aloys Kamuragiye encourageant les bénéficiaires en pâtisserie ; une vue des filles récipiendaires (crédit photo Adiac)

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