Forum économique Afrique-France : un rapport propose un nouveau partenariat avec l’Afrique

Mercredi 4 Décembre 2013 - 20:00

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L’ancien ministre français Hubert Védrine a tenu un point de presse à Bercy, en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, sur le rapport intitulé « Un partenariat pour l’avenir : quinze propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France »

Hubert VédrineCommandé par Pierre Moscovici, ce rapport a été co-écrit par des personnalités françaises, africaines et franco-africaines, notamment l’ancien ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, Hakim Elkaroui, Jean-Michel Severino, Tidjane Thiam et Lionel Zinsou.

L’objectif du rapport est de créer une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France. Hubert Védrine a rappelé les relations anciennes entre l’Afrique et la France, le recul de la France dans son pré carré alors qu’il existe des opportunités en Afrique, un continent qui compte 100 millions de francophones sur 220 millions d’habitants. Il a appelé à renouveler les relations entre le continent africain et la France, à porter un nouveau regard, et a souligné une forte attente de la présence française.

Les quinze propositions figurant au rapport sont les suivantes : poursuivre et amplifier les mesures révisant la politique française de visas économiques afin de faciliter la circulation des acteurs économiques entre la France et l’Afrique ; relancer la formation du capital humain, la coopération universitaire et de recherche, les échanges intellectuels et les orienter vers le développement ; soutenir le financement des infrastructures en Afrique ; réduire le coût de mobilisation des capitaux privés et des primes de risques appliquées à l’Afrique ; contribuer au renforcement des capacités de financement de l’économie africaine ; augmenter les capacités d’intervention de l’Union européenne en faveur de l’Afrique ; susciter des alliances industrielles franco-africaines dans des secteurs clés pour les économies française et africaine (agriculture, énergie, transport, développement urbain, biens de grande consommation, numérique, industries culturelles, santé, tourisme et sécurité) ; promouvoir l’économie responsable et l’engagement sociétal des entreprises ; accompagner l’intégration régionale de l’Afrique ; renforcer l’influence de la France en Afrique ; réinvestir au plus vite la présence économique extérieure française en Afrique subsaharienne ; intensifier le dialogue économique entre l’Afrique et la France ; favoriser l’investissement des entreprises françaises en Afrique ; faire de la France un espace d’accueil favorable aux investissements financiers, industriels, commerciaux et culturels africains ; créer une fondation publique-privée franco-africaine qui sera le catalyseur du renouveau de la relation économique entre la France et l’Afrique.

Pour les auteurs du rapport, la création d’une fondation franco-africaine publique-privée incarnerait ce changement, ainsi que la mise en place d’un agenda partagé, la promotion des échanges de capital humain, la diversification des outils de financements, le développement des partenariats industriels et le soutien de l’intégration économique.

Ils ont appelé à la remobilisation des leviers d’influence, à l’intensification du dialogue économique.

Jean-Michel Severino a vanté l’Ohada et son environnement juridique pour la gouvernance.

Noël Ndong

Légendes et crédits photo : 

Hubert Védrine (©Adiac)