France : un an après le décès de Côme Mankassa, Roger Ndokolo se souvient de «l’homme de l’anticonformisme intellectuel».

Mercredi 13 Juillet 2016 - 19:01

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Le professeur Côme Mankassa aurait eu 80 ans cette année. Né le 28 avril 1936 à Hamon Madzia, décédé l’an dernier le 14 juillet, l’ombre de son combat plane toujours sur le Congo Brazzaville qu’il souhaitait être dirigé au centre, avec une prévalence de « la sagesse du Mbongui ». Roger Ndokolo, un de ses fidèles compagnons politiques, croit à la continuité de son œuvre.

Côme Makassa lors de la réception à la présidence lors des assises initiées par le Chef de l'Etat en juin 2015

Notre dernière action commune précédant son décès aura été la participation des membres de l’UCR au palais du peuple, dans le cadre des consultations initiées par le président de la République. A l’issue de l’audience du 4 juin 2015, le Chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso, souhaitant un bon retour à Côme Mankasa et lui fixant rendez-vous aux prochaines assises du dialogue national, avait répondu à son hôte, avec son art oratoire et son verbe flamboyant, « ne plus être de ce monde quand le dialogue national aurait lieu ».

Et pourtant, durant toute sa vie, sa conviction l’aura toujours porté sur la vision d’une politique congolaise menée au centre. «Je suis du centre, je suis pour le juste-milieu, le compromis », martelait-il. Cet instinct de l’homme politique avisé aura été la marque de fabrique de Côme Mankassa, depuis l’enseignant démissionnaire de l’Ecole catholique, en passant par le journalisme, ses missions diplomatiques, son exil en France, sa thèse de sociologue, jusqu’à son retour au Congo, pour enseigner à l’Université Marien Ngouabi et occuper le poste de ministre de la culture au Congo en 1992.

Curieux symbole, il est mort l’an dernier, le jour de la fête nationale française du 14 juillet, comme pour dire que « la coopération entre le Congo et la France doit demeurer », explique Roger Ndokolo. Au niveau du Congo, peu avant sa disparition, « il avait reconnu Denis Sassou N’guesso comme le père de la Nation et un bâtisseur infatigable », rappelle le président de l’UNIRR. Côme Mankassa insistait aussi sur sa volonté de voir du sang frais et nouveau, c’est-à-dire donner à la jeunesse, une large place sur l’échiquier politique congolais et dans le développement durable du Congo.

« Certes, nous sommes quelques fugitifs de l’UCR », confie Roger Ndokolo. « Mais, promet président de l’UNIRR, un an après la mort du fervent militant du parti du centre, notre combat à l’émergence de ses idées se poursuivra jusqu’à l’instauration d’un Congo basé sur les valeurs du dialogue, relayant loin de nous, tout acte de subversion ou de séparatisme. Car, tout est continuité. Tout est changement sans trahir la mémoire de Côme Mankassa tel qu’il ambitionnait mener la politique du Congo, notre pays à toutes et à tous.»Roger Ndokolo

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Côme Makassa lors de la réception à la présidence lors des assises initiées par le Chef de l'Etat en juin 2015 Photo 2 : Roger Ndokolo

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