Francophonie : Isabel Machik Tshombe défend une image positive de la RDC

Lundi 8 Octobre 2018 - 17:00

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La représentante personnelle du chef de l’État congolais a pu obtenir la reformulation du paragraphe réservé à son pays dans la résolution des situations de crise, de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l’espace francophone.

La trente-cinquième Conférence ministérielle de la Francophonie achève ses travaux ce 9 octobre à Erevan en Arménie. Les ministres ont eu la charge notamment d’avaliser les différents documents de travail dans la perspective du dix-septième sommet de la Francophonie attendu du 11 au 12 octobre, toujours à Erevan. Ces documents de travail ont été préparés par les représentants personnels de chefs d’État et de gouvernement, lors de la cent cinquième session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF). 

La situation en RDC expliquée au CPF

La représentante personnelle du chef de l’État congolais à la Francophonie, Isabel Machik Tshombe, y a pris une part active. À cette réunion dans la capitale arménienne, elle a rappelé à la Francophonie l’irréversibilité des élections du 23 décembre prochain dans son pays, réaffirmée à la tribune de la soixante-treizième session de l’Assemblée générale de l’ONU par le président de la République, Joseph Kabila.

Isabel Machik Tshombe a également martelé que les élections attendues en RDC « seront totalement financées par le gouvernement, au nom de la souveraineté nationale, tel que cela se passe, d’ailleurs, dans la majorité d’Etats à travers le monde ». Elle a aussi rassuré le CPF que la RDC ira également aux élections avec un fichier jugé fiable et qualifié d’actuel, d’inclusif et d’exhaustif, tel que l’avaient préconisé les conclusions de l’audit de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Apportant des éclaircissements sur la machine à voter qui continue à faire polémique, Isabel Machik Tshombe a noté que cette technologie permettra à l’électeur d’imprimer son bulletin de vote avant de le déposer dans l’urne. À l’en croire, ce processus n’est pas contraire à l’esprit de la Constitution, comme certains voudraient le faire croire. « Le vote ne se fera pas électroniquement mais il se fera toujours avec un bulletin de vote. Ce dernier sera, cette fois–ci, moins coûteux et moins volumineux que les items de bulletins de votes utilisés lors des élections précédentes de 2006 et 2011 », a-t-elle signifié.

La représentante personnelle du chef de l’État a, en outre, apaisé le CPF quant au respect de l’Accord de la Saint-Sylvestre dans l’esprit duquel le gouvernement œuvre pour la décrispation de l’espace politique en vertu des lois du pays.  Pour Isabel Machik Tshombe, les différents meetings de partis et de regroupements politiques de l’opposition qui se tiennent dans le respect de la loi, notamment celui tenu le 29 septembre dernier à Kinshasa, constituent les preuves de cette ouverture politique. Elle a, à cette occasion, lancé un appel à la communauté internationale en vue de barrer la route à toutes les tentatives de recourir à des artifices pour essayer de bloquer le processus électoral et de plonger le pays dans le chaos.

Une avancée significative pour la RDC

La cent cinquième session du CPF était préparatoire à la conférence ministérielle et du sommet. La représentante personnelle du président de la République est parvenue à obtenir la reformulation du paragraphe réservé à la RDC sur les situations de crise, de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l’espace francophone. Parmi les six résolutions qui seront adoptées au dix-septième sommet de la Francophonie, la RDC a porté « la résolution sur les maladies tropicales négligées ».

Ce sommet va, par ailleurs, adopter la Déclaration d’Erevan, lancer l’appel sur le vivre ensemble et doter la Francophonie d'une stratégie pour la promotion de l’égalité femme-homme. Le groupe de travail d’élaboration de cette stratégie a été co-présidé par la RDC et la Fédération française de Belgique.

Précisons que les chefs d’État et de gouvernement auront, lors de ce sommet, la lourde tâche d’élire un nouveau secrétaire général de l’OIF, la Canadienne Michaëlle Jean étant arrivée en fin de mandat. Candidate à sa propre succession, elle a pour adversaire la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Moushikiwabo.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

La représentante personnelle du chef de l’État congolais à la Francophonie, Isabel Machik Tshombe

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