Gabon : l’heure de vérité approche

Jeudi 22 Septembre 2016 - 16:15

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A quelques heures du verdict, la Cour constitutionnelle a auditionné les avocats de Jean Ping et d’Ali Bongo. La crise post-électorale au Gabon approche de son dénouement juridique.

Le 23 septembre, les Gabonais attendent l’annonce des résultats officiels de la présidentielle du 27 août, par la plus haute juridiction du pays. Qui sera le futur président de la République ? Une question qui hante la pensée du peuple gabonais. On est donc tout près de savoir si Ali Bongo a, oui ou non, bien été réélu à la tête du pays. Le camp de son adversaire, Jean Ping, avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle, pour obtenir un recomptage des voix dans le Haut-Ogooué. Dans cette province, le chef de l'Etat sortant a obtenu 95 % des voix et arraché sa victoire. Depuis, l'opposition crie à la fraude.

Selon une source bien informée, la Cour aurait terminé ce jeudi matin la vérification des procès-verbaux de tous les bureaux de vote du pays. Il y en a environ 2800. L'opération avait commencé hier après-midi en présence des neuf juges de la Cour, de juges assistants et d'observateurs étrangers. Elle est composée du président de la Cour constitutionnelle du Tchad et d'un membre du Conseil constitutionnel du Togo. Un troisième expert serait en chemin et deux autres qui étaient attendus, n'ont pas pu arriver à temps.

Mohamed el-Hacen Ould Lebatt est le leader de cette délégation. Chef de la mission de l'UA en Afrique centrale et ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères, il explique la mission de son équipe : « Les observateurs sont là en vertu d’un accord qui donne la possibilité d’observer le processus juridictionnel du traitement des recours qui sont devant cette honorable Cour et en particulier, la vérification des procès-verbaux de l’élection. Le rapport qu’ils vont établir, qui constate ce qu’il y a de bon, les lacunes, les anomalies éventuelles, ils n’en feront pas état publique et il sera adressé à l’Union africaine. On peut dire que ça ne répond pas à toutes les attentes de garantie de transparence, de garantie que les choses se passeront normalement. Ça, c’est l’affaire de la Cour elle-même qui est jalouse de son indépendance et qui est souveraine dans sa décision. Maintenant, le rapport a une grande utilité. Il va fonder la conviction des autorités supérieures de l’Union africaine pour le suivi de la situation dans le pays ».

Josiane Mambou Loukoula

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