Interview. L’entraîneur Daniel Claesen : « J’aimerai bien avoir un challenge en RDC ou au Congo Brazzaville »

Mardi 23 Septembre 2014 - 19:45

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Entraîneur de football, le Belge Daniel Claesen draine un parcours de plus ou moins 35 ans. Il a travaillé en Belgique, au Grand-duché de Luxembourg; il a également fait des stages de football en Tunisie, et à partir de 2004, il a commencé son parcours d’entraîneur en Afrique, notamment au Cameroun, au Bénin, au Togo. Il a été annoncé au DCMP de Kinshasa mais il n’est plus venu. il s’entretien ici en exclusivité aux Dépêches de Brazzaville.

LDB : Vous faites partie de nombreux techniciens européens à avoir presté en Afrique. Quels sont, pour vous, les points forts et les faiblesses du football du continent ?

DC : La force du foot africain, c’est d’abord des bons joueurs qui évoluent dans leurs championnats respectifs. Et lorsqu’ils vont dans un autre continent, l’on se rend compte qu’un grand nombre d’entre eux réussissent leur carrière.  Le point faible du football en Afrique, dommage, c’est la mauvaise organisation. Toutefois, l’on remarque qu’il y a amélioration depuis mon premier passage en Afrique en 2004.

LDB : Les pays africains n’arrivent pas encore à entrer dans le pré-carré du football mondial. Leur participation aux différentes coupes du monde est en dent de scie. Quelle est votre avis à ce sujet ?

DC : Je pense qu’à l’arrivée, il y a avant le début de grandes compétitions, les mêmes soucis qui reviennent, le problème logistique, etc. Mais je reste persuadé qu’un pays africain sera un jour champion du monde.

LDB : Le football africain pourrait-il rehausser son niveau à l’avenir ?

DC : Bien sûr, il peut rehausser son niveau à tout point de vue, refaire un travail à la base avec des centres de formation des clubs, etc., faire un cursus de travail avec les entraîneurs locaux appuyés, de fois, par l’expertise des coachs européens qui ont déjà vécu en Afrique.

LDB : Vous avez été pressenti comme entraîneur du Daring Club Motema Pembe de Kinshasa (DCMP). Mais vous n’étiez plus venu. Que s’est-il passé ?

DC : Concernant le sujet DCMP, c’est vrai,  j’ai été pressenti. J’avais rencontré à cette époque feu président Hilaire Lumbaie, alias Tatu Hilaire, et son bras droit Chris Benoit, manager réputé. J’ai aussi pris langue avec le président de la section football de l’époque, Paul Kasembele, et c’était bien parti pour que je vienne m’occuper du staff technique du DCMP. Mais la concrétisation de ce qu’on s’était entendu a trop tardé. Après une mûre réflexion de ma part, j’ai fini par changer d’avis et dire non. Mais cela aurait été un beau challenge. C’est peut-être pour une prochaine fois. Et celui qui a été engagé, Lazar Milosevic avait fait du bon travail là-bas.

LDB : Vous avez une idée du football de la RDC et du Congo Brazzaville ?

DC : Naturellement que je suis bien le football de la RDC et du Congo Brazzaville où j’ai un ami belge, Aussen, qui fait un très beau parcours avec l’AC Léopards de Dolisie.

LDB : Pensez-vous être disposé à diriger le staff technique d’une équipe nationale ou un club en Afrique, particulièrement en RDC ou au Congo Brazzaville, où le football est géré avec beaucoup de problèmes extra-sportifs ?

DC : j’aimerai bien avoir un challenge en RDC ou au Congo Brazzaville. Concernant le staff d’une équipe nationale, je préfère m’occuper, soit des U17 ou des U20, et je suis partant pour tout club qui voudrait de mes services.

LDB : Pour la première fois de l’histoire de la Ligue des champions, TP Mazembe et AS V.Club de la RDC disputent les demi-finales. Des chances de qualification en finale ?

DC : Je pense que les deux clubs de la RDC ont toutes leurs chances d’aller en finale et je l’espère de tout cœur.

LDB : Les Diables rouges de Belgique ont fait une Coupe de monde appréciable avec des jeunes joueurs comme Romelu Lukaku et Vincent Kompany qui sont d’origine RD congolaise, ainsi que Divock Origi qui est de souche kenyane. Pourquoi la Belgique a-t-elle mis autant d’années pour monter une telle équipe après la formidable génération d’Enzo Scifo, Jan Ceulemans, Frank Vercauteren, Jean-Marie Pfaff, etc. ?

DC : Chaque génération a son vécu, et maintenant au niveau de la fédération belge, on travaille mieux je crois. Malgré des individualités comme Eden Hazard, il y a un bon collectif qui fait la force des Diables rouges.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Daniel Claesen, entraîneur belge de football