Journée parlementaire : les députés édifiés sur les missions du HCR

Jeudi 19 Juillet 2018 - 20:15

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L'agence des Nations unies a informé, le 19 juillet à Brazzaville, les membres de l'Assemblée nationale des missions qu'elle mène en République du Congo.

L’objectif visé par l'activié a consisté à amener les parlementaires à avoir une meilleure connaissance du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), de ses interventions dans le pays et se familiariser avec les notions telles réfugiés, personnes déplacées internes, apatridie, etc.

Il s'agissait aussi de renseigner les députés sur la situation des réfugiés et des personnes déplacées internes au Congo, les informer des engagements internationaux pris par le pays en ce qui concerne les réfugiés et les personnes déplacées internes et de la prévention de l’apatridie au Congo.

A cet effet, cinq thèmes ont été développés par différents responsables de cet organisme, à savoir les opérations du HCR au Congo, le mandat du HCR, les conventions relatives à l’apatridie, le cadre légal relatif aux réfugiés et celui des personnes déplacées internes au Congo.

Avant de développer ces thèmes, le représentant du HCR au Congo, Cyr Modeste Kouamé, a fixé le cadre de cette journée en rappelant aux députés que le HCR a deux bureaux dans le pays, celui de Brazzaville et de Bétou, dans le département de la Likouala, avec un personnel de cinquante-six membres ainsi que quelques partenaires dont le Comité national d’assistance aux réfugiés.

Evoquant les missions de cette agence onusienne, Cyr Modeste Kouamé a indiqué que son rôle est la protection des réfugiés, c’est-à-dire des personnes ayant dépassé les frontières internationales pour se retrouver dans un autre pays, l’assistance de ces personnes et la mise en place des mécanismes tendant à des solutions durables au profit de ces individus.

Les services  du HCR, a-t-il dit, se résument à l’assistance matérielle ainsi qu'aux services sociaux de base apportés aux réfugiés et leur enregistrement biométrique.  Cet organisme intervient dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l'assainissement. Le HCR, a-t-il poursuivi, assure aussi le rapatriement volontaire et la réinstallation interne. A ce jour, a-t-il déclaré, 648 Centrafricains ont déjà été rapatriés. 

Cyr Modeste Kouamé est ensuite revenu sur la population réfugiée présente au Congo, chiffres à l’appui. Les Rwandais sont au nombre de 10 516, arrivés au Congo après avoir transité par la RDC; les Congolais de Kinshasa sont  15 000 et les Centrafricains 33 000. « Le Congo compte, à ce jour, vingt-trois nationalités de réfugiés qui sont sur toute l’étendue du territoire national, principalement dans la partie nord » a-t-il précisé.

Le deuxième thème a porté sur le mandat du HCR depuis sa création à la fin de la Seconde Guerre mondiale.  À propos, l’intervenant a évoqué la question de la protection des réfugiés  qui est liée aux droits de l’homme. « Cette mission relève de la responsabilité de l’Etat », a-t-il indiqué.

Quentin Banga, lui, a instruit sur les conventions relatives à l’apatridie, c’est-à-dire les personnes n’ayant pas de statut, méconnues, inexistantes sur les documents officiels. Le HCR a fait remarquer qu’il n’y a pas des cas avérés d’apatridie au Congo mais les risques sont importants, notamment du fait des lacunes observées dans le système d’enregistrement des naissances à l’Etat civil. Les députés ont été également informés du cadre légal relatif aux réfugiés et aux personnes déplacées.  

Notons que les travaux ont été dirigés par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Léon Alfred Opimbat, qui, dans son mot d’ouverture, a remercié le HCR pour cette initiative.

 

 

 

Photo : Une vue des députés

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Les députés lors de la rencontre avec le HCR

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