L’Afrique de plus en plus attractive pour les financiers étrangers

23-05-2014 11:30

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Les investissements étrangers pourraient atteindre le montant record de 80 milliards de dollars en 2014 et devenir ainsi la première source d’apports financiers extérieurs à l’Afrique. Le continent africain semble séduire de plus en plus les investisseurs étrangers, selon le dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique lancé en 2002 par la Banque africaine de développement, le Centre de développement de l'OCDE et le Programme des Nations unies pour le développement,

Les investissements directs étrangers (IDE) devanceraient les transferts monétaires des migrants, estimés à 61,7 milliards de dollars et l’aide publique au développement (APD), soit 55,2 milliards, dont la participation de la France s’élève à 3,4 milliards de dollars. En moins de quinze ans, les financements extérieurs ont quadruplé en Afrique et dépasseraient les 200 milliards de dollars à la fin de cette année.

Ainsi, pour la deuxième année consécutive, les IDE en provenance des 34 pays membres de l’OCDE sont en recul. À l’inverse, les pays émergents sont devenus une source majeure d’investissements, selon le rapport. Avec 27,7 milliards de dollars, la Chine détient le plus gros stock d’IDE en Afrique, devant l’Afrique du Sud, et la Malaisie, une découverte.

Ce qui attire le plus les investisseurs privés, ce sont surtout les matières premières, mais les projets financiers sont de plus en plus diversifiés, comme ceux des investisseurs africains, en forte augmentation, notamment dans les secteurs financiers, BTP, électroniques, chimiques, la consommation.

Le rapport note une hausse d’émissions d’obligations souveraines africaines en 2013, proches de 10 milliards de dollars. En tête de ce marché, les Seychelles et le Ghana, suivis par le Gabon, le Sénégal, la Namibie, la Zambie et le Rwanda.

« Face à une politique monétaire accommodante en Europe, les investisseurs américains et japonais en quête de rendements supérieurs se sont tournés vers les marchés africains de la dette souveraine », indique le rapport.

Noël Ndong