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L’année de tous les dangers

Samedi 3 Février 2024 - 16:50

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Quitte à passer pour un oiseau de mauvais augure, nous devons signaler ici même à celles et ceux qui nous lisent, au Congo dans la version imprimée des Dépêches de Brazzaville et partout ailleurs dans sa version numérique, que l’année 2024 dont nous vivons les premières semaines sera inévitablement marquée par des crises que la communauté internationale aura le plus grand mal à gérer. Au-delà de la tension qui croît sur toute l’étendue du Proche et du Moyen-Orient, de la mer Rouge et du golfe Persique, la montée des tensions plus ou moins affichées entre les grandes puissances de la planète fait craindre le pire : le pire, c’est-à-dire des conflits ouverts dont les conséquences humaines seraient inévitablement dramatiques à tous égards.

Revenons un siècle en arrière et regardons comment les Etats européens se sont avérés incapables à deux reprises – 1914-1918, 1939-1945 – de stopper les deux guerres mondiales qui ravageaient la planète, causant la mort de centaines de millions d’êtres humains et provoquant deux séismes sans précédent dans l’Histoire. Si les dirigeants de ces époques avaient su s’entendre afin de prévenir les conflits qui se préparaient et si, surtout, les sociétés civiles s’étaient mobilisées pour les en convaincre à temps, le pire ne se serait certainement pas produit. Un double engagement qu’il convient de rappeler aujourd’hui non seulement aux nations concernées par les crises actuelles mais aussi et surtout à la communauté mondiale.

Une mobilisation planétaire afin de prévenir l’extension des conflits qui frappent le Proche et le Moyen-Orient, la Corne de l’Afrique et la péninsule arabique s’avère aujourd’hui indispensable. Si elle ne se produit pas, l’on peut, en effet, être certain que les conflits en cours s’étendront au point de provoquer des crises sans précédent. Ceci est d’autant plus vrai que, d’une part, les armes et les moyens de destruction ne cessent de se renforcer techniquement et que, d’autre part, l’annulation du temps et de l’espace par les nouveaux outils de communication comme par l’intelligence dite artificielle s’avère redoutable sur le plan stratégique.

Anticiper le pire dans ces conditions n’a rien d’irréaliste ni d’utopique. C’est, en effet, ainsi et pas autrement que les générations présentes et à venir se protègeront contre les dérives dramatiques qui se dessinent dans plusieurs régions de la planète. Des dérives que les grandes puissances, aussi riches soient-elles, se montrent dès à présent incapables de prévenir et de combattre.

Tout comme cela se fait aujourd’hui dans le champ vital de la lutte contre le dérèglement climatique et pour la protection de l’environnement, il revient aux nations dites du « Tiers monde » de faire entendre la voix de la raison avant qu’il soit trop tard. Leur poids humain est tel, en effet, que nul ne peut feindre de l’ignorer.

Simple question de bon sens !

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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