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Lettre ouverte à …

Vendredi 19 Janvier 2024 - 11:49

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Monsieur le président Emmanuel Macron,

Vous venez de franchir une nouvelle étape dans la conduite des affaires publiques de la France en confiant la direction de votre gouvernement à un homme jeune et très déterminé, Gabriel Attal, qui est lui-même entouré par une équipe resserrée de ministres à la fois compétents et très déterminés. Qu’il nous soit permis, à nous qui sommes de simples observateurs de la scène mondiale mais qui exerçons ce métier depuis plus de soixante ans, de vous dire, ou plutôt de vous rappeler, que les mois à venir marqueront d’un sceau indélébile l’histoire, la grande Histoire de la France.

Confrontée comme toutes les nations de la planète aux problèmes d’une extrême complexité générés par les tensions économiques mondiales, par l’affrontement plus ou moins larvé des Grands de ce temps, par la guerre qui oppose en Europe de l’Est l’Ukraine et la Russie, par le conflit millénaire qui dresse les uns contre les autre les Juifs et les Palestiniens au Proche et au Moyen-Orient, par la dégradation accélérée de l’environnement qui résulte de la suractivité industrielle sur toute l’étendue de l’hémisphère Nord, par la guerre souterraine que se livrent les grandes religions au sein du monde émergent, par les conflits d’un nouveau style qui se dessinent dans le proche espace de la Terre et par le développement anarchique de l’intelligence dite « artificielle », la France va devoir s’organiser pour mieux faire entendre sa voix sur la scène internationale.

Mais cela ne pourra se faire que si elle s’engage au côté des nations émergentes de l’hémisphère Sud plus et mieux qu’elle ne l’a fait depuis le début du troisième millénaire dont nous allons tous vivre la vingt-quatrième année. Et si, par conséquent, elle place au cœur de sa stratégie multiforme l’Afrique en général, l’Afrique centrale en particulier dont les ressources naturelles attisent les convoitises des Grands de ce temps et qui occupe une place unique dans la préservation de la nature. Un engagement que les gouvernements successifs de vos deux mandats n’ont pas su traduire de façon claire et concrète mais que ce nouveau gouvernement va devoir concrétiser rapidement si vous voulez projeter dans le proche et lointain avenir une image positive de votre présidence.

Tout bien considéré, vous avez entre vos mains tous les moyens nécessaires pour tirer aujourd’hui le meilleur parti des actifs de la France hérités des siècles antérieurs.  Mais ce ne sera possible que si vous placez l’Afrique au cœur de votre diplomatie et si, par conséquent, vous donnez aux membres de ce nouveau gouvernement des ordres précis dans les domaines de la culture, de l’art, de la diplomatie, de la défense, des finances et de l’économie.

Parole d’observateur !

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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