Libye: la communauté internationale soutient le réarmement du pays pour combattre le terrorisme

Mardi 17 Mai 2016 - 13:33

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Réunis lundi à Vienne, en Autriche, les ministres des Affaires étrangères d'une vingtaine de pays ont annoncé qu’ils « soutiendraient totalement les efforts » du nouvel exécutif libyen qui a demandé la levée de l’embargo sur les ventes d’armes à la Libye en vigueur depuis 2011.

Au cours de cette rencontre présidée par le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni et le secrétaire d’Etat américain John Kerry, en présence du Premier ministre libyen, Fayez Al-Sarraj, les participants se sont également dits prêts « à répondre aux demandes du gouvernement libyen en vue d’entraîner et d’équiper la garde présidentielle et les forces autorisées ».

L’objectif de la rencontre était de renforcer le soutien de la communuaté internationale au gouvernement d’union, actuellement confronté à des fractures politiques de plus en plus importantes à l’intérieur du pays, mais aussi à la menace croissante du groupe Etat islamique (EI).

Le chef de la diplomatie américaine a estimé, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion qu'il était impératif de soutenir le gouvernement du Premier ministre Fayez Al-Sarraj, qui selon lui, est le seul exécutif légitime du pays. Il a réaffirmé la volonté de la communauté internationale d’appuyer la demande des autorités libyennes concernant l’« exemption de l’embargo de l’ONU sur les armes ». Ce qui permettra à la Libye  « d’acquérir les armes et les balles nécessaires pour combattre Daesh et d’autres groupes terroristes ».

À l’issue de la réunion, la Russie, l’Arabie Saoudite, la Chine, l’Egypte, la Tunisie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie ont signé un engagement pour soutenir les efforts de réarmement du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli.

Imposé au début de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi, l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes à la Libye a été maintes fois violé. Quant aux demandes de levée de cet embargo, elles ont jusqu’ici été rejetées.

Plus d’un mois et demi après son installation, le gouvernement d’union, appuyé par la communauté internationale peine à asseoir son autorité, parce que confronté à une forte opposition locale. Il peine également à gagner l’adhésion d’un gouvernement parallèle installé à Tobrouk dans l’Est. Ce dernier refuse toujours de céder le pouvoir avant un vote de confiance du Parlement, plusieurs fois reporté.

Sur le plan sécuritaire, le gouvernement de Fayez Al-Sarraj, confronté à la meance de l'EI est toujours sous pression de ces djihadistes qui ont étendu leur influence à l’Ouest de la ville  libyenne de Syrte qu’ils contrôlent depuis le mois de juin de l’année dernière. Malgré cela, ce gouvernement a commencé à renforcer son emprise sur le pays, après plusieurs années de chaos.

 

 

Nestor N'Gampoula

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