Libye : le gouvernement dénonce l’intervention non justifiée de l’armée française dans son territoire

Cette accusation intervient une journée après l'annonce faite par la France sur la mort de trois de ses militaires en mission de travail en Libye. Une annonce qui confirmait  également, pour la première fois, la présence de soldats d’origine française dans l’Est de la Libye. « La présence française est une violation du territoire libyen. Rien ne justifie cette intervention étrangère sans que le gouvernement soit informé », a déclaré le gouvernement libyen.

Insistant sur son indignation et pour condamner cette manière d’agir, le gouvernement d’union national  a précisé que des centaines des populations libyennes ont aussi manifesté dans plusieurs villes de la Libye leur désarroi, notamment après cette annonce française faisant état de la présence des soldats français en Libye. «  Pour protester contre la présence militaire française. Des rassemblements ont été organisés à Tripoli, mais aussi à Misrata, une ville située à 200 km à l'est de Tripoli », a ajouté, le gouvernement.

Par ailleurs, illustrant cette annonce faite par la France, reconnaissant la présence des soldats français en territoire Libyen, le gouvernement libyen s’est servi des phrases pronocées par le président français, François Hollande qui, selon lui, la Libye connaît une instabilité dangereuse, plus précisément à quelques centaines de kilomètres des côtes européennes. «  C’est pourquoi, en ce moment nous menons des opérations périlleuses de renseignement dans ce pays. Trois de nos soldats qui faisaient partie de cette  opération viennent de perdre la vie dans le cadre d'un accident d'hélicoptère », reconnaissait, le président français.

En effet, selon le gouvernement libyen, l'appareil a été pris pour cible par des islamistes équipés de systèmes sol-air portatifs de type SA-7. «  Les militaires français ont été visés par des groupes islamistes dans le secteur de Magroun, à environ 65 kilomètres à l'ouest de Benghazi est. La France reconnaissait jusqu'ici que ses avions militaires survolaient notre pays pour collecter des renseignements sur les positions du groupe jihadiste Etat islamique (EI), » a conclu le gouvernement